la viande bovine en france, bon à savoir

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28/02/2012, 12h34
Je vous transmets un article de Que Choisir que j'ai trouvé bien intéressant sur la viande bovine.

Mon but n'est pas de convaincre les végétariens de changer de régime, mais plutot d'informer ceux qui aiment la viande de ce qui se passe actuellement...

bonne lecture :

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que choisir :
Viande bovine
Il faut sauver le bœuf !

Nouvel orage dans le monde agricole. De plus en plus d’éleveurs, las d’un combat sans fin avec la grande distribution et les industriels de la viande, menacent de mettre la clé sous la porte. Un danger grave pour notre indépendance alimentaire et la survie de nos campagnes.

Comme chaque année, les plus beaux spécimens des races charolaises, limousines et autres blondes d’Aquitaine, lavées et parées pour le concours, joueront les stars au Salon de l’agriculture de Paris. Mais on a peu de chances de retrouver ces produits haut de gamme dans nos assiettes. Car force est de constater que la très « bonne » viande est devenue un luxe. « Le problème est toujours le même, explique Hugo Desnoyer, l’un des plus célèbres bouchers parisiens. La grande distribution et les centrales d’achat des grandes enseignes mettent la pression pour tirer les prix vers le bas. Les groupes industriels de la viande (Socopa, Bigard, etc.) sont obligés de suivre. Et tout naturellement, ce sont les plus gros acheteurs qui font la loi. Le kilo carcasse est négocié autour de 3 € le kilo, autant dire rien quand, pour ma part, je l’achète plus du double. »
Dictature de la rentabilité

Race, alimentation, durée de l’élevage, mode d’a*bat*tage et de découpe, maturation… autant de critères qui déterminent la qualité finale de la viande, mais vont à l’encontre de l’unique loi du marché : produire le plus vite possible au moindre coût. Une aberration car les races traditionnelles françaises sont constituées d’animaux lourds, qui mettent plusieurs années avant de parvenir à maturité. Ils ont la particularité d’avoir une masse musculaire importante et peu de graisse. À l’origine, leur finalité principale était de produire du lait et de servir au labour et au travail des champs. La qualité organoleptique de la viande était secondaire, dans la mesure où le bœuf était consommé sous forme de bouilli (pot-au-feu, carbonade, etc.) ou de plats mijotés. Après la Seconde Guerre mondiale, est arrivée l’ère des grillades. Pour répondre à cette nouvelle demande et fournir une viande tendre et goûteuse, la nourriture à l’herbe ne suffit plus, un régime à base de céréales durant la phase de finition est indispensable. « Une vache développe un gras intramusculaire qui lui confère tout son goût à l’âge de quatre ou cinq ans et après plusieurs vêlages. Or, aujourd’hui, on a décidé que les bovins doivent sortir de l’élevage à 28, voire 24 mois, c’est n’importe quoi », s’insurge Hugo Desnoyer. Là encore, la grande distribution dicte sa loi. « Depuis plusieurs années, on observe une évolution de l’offre et de la demande en faveur de la vente en libre-service et au détriment de la boucherie traditionnelle. Or les animaux lourds et de très bonne conformation ne peuvent pas s’écouler dans ces rayons », déplore Dominique Langlois, le directeur d’Interbev (interprofession bovine). Le faux-filet ou l’entrecôte de boeuf (plus de 36 mois) sont trop chers et d’un format trop imposant pour être mis sous blister. Les génisses deviennent majoritaires sur les étals, quand ce ne sont pas les vaches laitières de réforme, des animaux usés auxquels on a fait produire du lait à des taux record. Autre point crucial : la maturation des carcasses, indispensable à la tendreté de la viande, est de plus en plus écourtée. Et comme rien ne ressemble plus à un steak qu’un autre steak, le consommateur non initié n’y voit que du feu. Ce n’est que dans son assiette qu’il s’apercevra que c’est de la carne.
Comment en est-on arrivé là ?

Les amateurs d’entrecôtes persillées et de rosbifs goûteux et fondants sous la dent ne sont pas les seuls pénalisés par la dictature de la rentabilité.
Étranglée par la grande distribution, la filière bovine est au bord du gouffre. « Malgré une légère embellie due à la hausse récente des exportations, les éleveurs spécialisés en races à viande enregistrent depuis cinq ans les revenus les plus bas de tout le secteur agricole. Nous sommes au point de rupture économique », constate Pierre Chevallier, le président de la Fédération nationale bovine (FNB). Selon l’Institut de l’élevage, 80 % des éleveurs auraient un revenu net moyen égal ou inférieur à 1 000 € mensuel. Intenable ! D’ores et déjà, certains éleveurs s’orientent vers les productions végétales (blé, colza, maïs), plus lucratives que la viande. Et les éleveurs qui partent à la retraite peinent à trouver des repreneurs. Une aberration dans un pays comme le nôtre, premier producteur de bovins en Europe et détenteur d’un patrimoine de races à viande que le monde entier nous envie.

Les causes conjoncturelles du marasme de l’élevage français sont nombreuses : crises sanitaires à répétition, augmentation de 40 % des charges des éleveurs depuis une décennie, envolée récente des cours mondiaux des céréales alors que la grande distribution refuse obstinément d’augmenter ses prix d’achat… Plus grave, les éleveurs sont confrontés de plein fouet à la diminution de la consommation de viande « rouge » dans l’Hexagone. Il est bien loin le temps des Trente Glorieuses où le « bifteck » quotidien était signe de promotion sociale. Depuis l’épidémie de la vache folle, la viande bovine est sur la sellette. Sa surconsommation provoquerait de gros problèmes de santé (maladies cardio-vasculaires, cancers, surcharge pondérale, diabète...). Certes, il existe des seuils qu’il ne faut probablement pas dépasser (pas plus de 500 g de viande rouge hebdomadaire). Mais on en est loin (ainsi nous consommons en moyenne 390 g de viande de boucherie par semaine, dont 217 g de bœuf). Les défenseurs des animaux qui dénoncent – à juste titre – les conditions parfois déplorables de l’élevage intensif et de l’abattage industriel se détournent également de plus en plus de ces rouges morceaux proposés à l’étal. Tout comme ceux, toujours plus nombreux, qui s’inquiètent de l’impact négatif de l’élevage en termes de prélèvement sur la planète (en terre, en eau, en énergie...). Même si ces critiques sont en partie justifiées, il faut se garder de jeter le veau avec l’eau du bain.

« Si l’élevage venait à disparaître, c’est tout un pan de notre économie qui serait mis à mal et, avec lui, notre indépendance alimentaire dans les futures décennies », poursuit Pierre Chevallier. L’arrivée dans nos assiettes de viandes venues d’ailleurs serait inéluctable. « Elles proviendraient de pays où la réglementation sanitaire est moins stricte, les activateurs de croissance autorisés et où se pratique l’élevage intensif d’animaux parqués dans des espaces restreints et nourris exclusivement de granulés (« feed lots ») », ajoute-t-il. L’autre point noir est d’ordre environnemental. Avec 11 millions d’hectares enherbés (20 % de la surface totale du territoire), l’élevage est implanté dans des zones fragiles (Massif central, Limousin, Pays de la Loire, Bourgogne…). Dans ces régions, il contribue largement à l’entretien de l’espace rural et à l’aménagement du territoire. En son absence, la friche prendrait le dessus. Et c’est toute une partie de nos campagnes qui deviendraient un désert.

Mais il est temps encore d’éviter la catastrophe. « Une augmentation de 60 à 70 centimes d’euros par kilo de carcasse suffirait à ramener l’équilibre économique de nos exploitations. Rapportée à la consommation moyenne des Français, cette hausse serait pratiquement indolore pour les consommateurs (15 € par an et par habitant), à condition que la grande distribution et les industriels de la viande n’en profitent pas pour accroître leurs marges », affirme Pierre Chevallier.

Par ailleurs, le marché mondial de la viande s’annonce prometteur, compte tenu de l’augmentation de la demande des pays émergents, de l’ordre de 15 % dans les dix ans à venir selon les statistiques de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation) et de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Depuis des décennies, la filière exporte vers l’Italie, la Grèce et l’Allemagne ses broutards (bovins de 8 à 12 mois) et ses taurillons (moins de 24 mois), dont la viande rose pâle et peu goûteuse n’est guère appréciée des Français, qui lui préfèrent une viande plus mature et plus rouge. Durant ces derniers mois, plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient sont devenus demandeurs de ces produits, offrant une salutaire bouffée d’air à la filière. Mais ces marchés sont par nature volatils et incertains. « On ne peut pas tout miser sur l’export. Les industriels doivent garantir des prix d’achat sur plusieurs mois. Actuellement, on navigue à vue, ce n’est plus possible », s’insurge Christian Drouin, de la Confédération paysanne.
Les bouchers, maillon indispensable

Si une juste rémunération de la filière en amont est nécessaire pour assurer sa pérennité, il y a aussi urgence du côté des bouchers artisanaux, maillon indispensable à la vente des produits de qualité. Pénurie de main-d’œuvre, concurrence de la grande distribution, consommation des ménages peu orientée vers les achats de viande qualitative… en moins de deux décennies, le nombre de boucheries de détail a chuté de plus de 50 %, passant de 40 100 en 1993 à 18 000 actuellement. Il est loin le temps, où chaque village, voire chaque hameau, avait son boucher qui entretenait une relation de proximité avec ses clients mais aussi avec les éleveurs. Il choisissait les bêtes sur pied et l’abattage était réalisé à l’abattoir municipal le plus proche. Boucher à Coutances (50), Frédéric Lecler fait partie de cette espèce en voie de disparition. « Pour moi, être boucher, c’est acheter en ferme. Point. Je rencontre mes agriculteurs avec lesquels j’ai une relation de confiance. Je sais comment ils travaillent. » Une relation privilégiée qu’il est difficile de retrouver dans les grands centres urbains, où beaucoup de professionnels préfèrent se fournir auprès des abattoirs plutôt que d’arpenter à l’aube les allées des marchés de gros. En témoigne la lente décadence du MIN (marché d’intérêt national) de Rungis en région parisienne. Autre signe inquiétant : l’achat de carcasses diminue au profit des muscles prêt à découper (PAD) généralement conditionnés sous vide, autrefois réservés aux grandes surfaces et à la restauration collective !

Pourtant, à l’instar de la filière vitivinicole qui a entrepris, il y a vingt ans, une mutation (parfois douloureuse) vers une production qualitative, une poignée de professionnels tentent de redorer l’image ternie de leur métier. Comme les cavistes, ces artisans bouchers, tels Hugo Desnoyer (Paris XIVe), Hervé Sancho (Bagnères-de-Bigorre), Pierre-Marie Le Bourdonnec (Asnières), Joël Lucas (Lyon) et bien d’autres, sont partis en croisade contre la malbouffe. Ils sélectionnent soigneusement leurs fournisseurs, font rassir la viande pendant plusieurs semaines et conseillent leurs clients. Un frémissement encourageant dont on ignore encore s’il sera suffisant pour renverser la tendance.
Les points-clés de la qualité
etiquette-viande-bovine

L’étiquetage de la viande renseigne sur l’origine, moins sur la qualité.

Bien choisir sa viande, c’est d’abord bien choisir son boucher. Si l’on n’a pas trouvé la perle rare, il ne reste alors qu’à se fier à l’étiquetage.



Premier critère de sélection : l’origine

Le logo VBF (viande bovine française) *garantit une provenance hexagonale. Mais, dans tous les cas, la mention du lieu de naissance, d’élevage et d’abattage de l’animal est obligatoire. De même que le nom du morceau (par exemple, *entrecôte, faux-*filet…) et son prix au kilo. D’autres indications, cette fois facultatives, sont précieuses. Notre cheptel *bovin est en effet divisé en trois types de race : les races laitières, à viande (appelées aussi races bouchères ou races allaitantes) et les races mixtes. En principe, les premières (telle la prim’holstein), souvent épuisées par leur carrière de laitière, constituent le bas de gamme. Un cran au-dessus, les races mixtes telles que la simmental, la montbéliarde ou la *normande, peuvent fournir une viande excellente à condition d’avoir été engraissées durant quelques mois avant l’abattage. Enfin, les races à viande (charolaise, limousine, blonde d’Aquitaine, salers…) représentent – théoriquement – le haut du panier.



La race ne fait pas tout

Mais le type racial est loin d’être le seul déterminant de la qualité de la viande. L’âge de l’animal, son sexe (vache, génisse, taurillon, etc.), son mode d’élevage, son alimentation entrent aussi en ligne de compte. Par ailleurs, le stress lors du transport et de l’abattage peuvent ruiner les efforts de l’éleveur. Enfin, la maturation de la viande, pendant au moins une semaine, est un passage obligé pour permettre aux muscles de s’assouplir. Hélas, les indications de l’étiquetage ne renseignent pas sur tous ces aspects. Seul le sexe de l’animal est parfois mentionné : si vous aimez la viande goûteuse et persillée, évitez celle des jeunes bovins ou taurillons (mâle de moins de 2 ans) ou même celle des génisses (femelle n’ayant pas encore vêlé) et *privilégiez plutôt la viande de vache, plus mature. Quant au bœuf (mâle castré de 3 ou 4 ans), rarissime de nos jours, sa qualité est plus inégale que celle de la *femelle. Le médiocre peut côtoyer le meilleur.

Des signes officiels de qualité

Tout cela ne suffit pas pour être sûr de *tirer le bon numéro. Les signes officiels de qualité pourraient offrir une réassurance. Notamment les viandes Label rouge (14 au total), censées garantir une supériorité *organoleptique. Mais, dans l’ensemble, ils ne placent pas la barre assez haut et les contraintes de leurs cahiers des charges ne les distinguent guère de l’élevage conventionnel. *Regrettable, par exemple, que seuls le bœuf fermier du Maine et le bœuf fermier de Vendée garantissent une alimentation sans OGM. Les quatre AOC (appellation d’origine contrôlée : bœuf gras de Charolles, Fin gras du Mézenc…) et les huit IGP (indication géographique protégée : bœuf de Bazas, de Chalosse…) de la filière *bovine impliquent, quant à elles, un lien plus ou moins étroit entre le produit, le terroir et le savoir-faire des éleveurs. *Enfin, le logo AB (agriculture biologique) fait une percée remarquée sur les étals. S’il apporte des garanties sérieuses sur le mode d’élevage (pas d’OGM dans l’aliment, respect du bien-être animal), il n’entraîne pas forcément une amélioration de la qualité de la viande. Dommage !
Quelle viande *mangeons-nous ?

Ce qu’il faut retenir :
– Exit le bœuf : on croit manger du « bœuf », mais la plupart du temps c’est de la vache qu’on nous vend ! Le bœuf (mâle castré de plus de 36 mois) ne représente que 7 % de notre consommation. Quant aux jeunes bovins, plus des deux tiers partent à l’export.
– La viande d’importation (23 %) représente près du quart de notre consommation. Il s’agit essentiellement de muscles (faux-filet, rumsteck, entrecôte, etc.), proposés en premier prix dans la grande distribution ou comme matière *première pour la transformation en steak haché industriel ou plats cuisinés.
– La majorité de la viande issue de races laitières est vendue en grande surface ou consommée en restauration collective. Elle sert également de base pour les steaks hachés et les produits *éla*borés (brochettes, plats préparés, barquette sous vide, etc.).
– Les races à viande ne sont pas l’apanage *ex*clusif des boucheries traditionnelles. On les *retrouve aussi dans la grande distribution.
Quelle viande mangeons-nous ?

Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Ration moyenne d’un bovin élevé en France

De l’herbe mais pas seulement
ration-moyenne-bovin-france

La qualité de la viande dépend *directement du mode d’alimentation des bêtes. Comme tous les ruminants, les bovins mangent de préférence de l’herbe. Mais en France comme dans la plupart des pays développés, le système d’élevage est semi-*intensif. On modifie donc leur menu en y ajoutant de l’ensilage de maïs (stocké après broyage dans un silo et conservé par acidification, 20 %), des céréales (12 %), des *compléments protéiques majoritairement sous forme de tourteaux (soja, mais aussi colza et tournesol, 6 %) ainsi que des vitamines et des minéraux (2 %). Bien sûr, les quantités varient selon les modes d’élevage et les régions. Mais le soja importé (OGM ou pas) et le maïs irrigué ne plaident pas en faveur d’une *agriculture durable.

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28/02/2012, 12h55
Smiley Kalah
Smiley Nanou
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29/02/2012, 15h28
Merci Kalash ....... Ce me fiche en petard !
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29/02/2012, 15h55
Z'étais au courant Smiley .

J'ai la chance d'habiter une région qui se tourne beaucoup vers la vente de proximité Smiley . A 400 mètres de chez moi il y a deux cousins qui élèvent des vaches pour le lait et d'autres pour la viande. Ils font abattre leurs animaux (celui que je connais, 2 par mois) dans un abattoir de la région et les carcasses sont rapatriées ensuite chez lui, et il les découpe dans son laboratoire. La viande est ensuite partagée entre les acheteurs, en caissette, et le prix de revient est largement moins cher que chez le boucher (mais plus qu'en grande surface).

Apparemment c'est rentable puisque le deuxième cousin a décidé de se lancer dans l'aventure (même si chez lui la nourriture de ses animaux porterait à polémique Smiley ).

Oui, nos agriculteurs vont mal, très mal !
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[size=small]Emmajolie & Chris_Bastet marraines de Genka / Cocodogs marraine de Mina et Genka[/size]
Mes filleuls : Emma, Duchesse,Gaïa, Elly et Idra.
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29/02/2012, 19h46
Citation:
Comme tous les ruminants, les bovins mangent de préférence de l’herbe. Mais en France comme dans la plupart des pays développés, le système d’élevage est semi-*intensif.
Et oui, quelle vie pour ces pauvres bêtes???!!!

On les faits naitre, on sélectionne les meilleures sujets (en éliminant les autres bien sur) on les enfermes (entassés), on les engraisses de produits degu....(qui finiront dans notre estomac) on les transportes dans des conditions affligeantes, puis, il finissent coupés en morceaux (dans les pires conditions possibles) tout ça pour satisfaire nos petits estomacs. Smiley

C'est pas l'envie que me manque de poster des vidéos "trash" qui montrent les conditions dans lesquelles nos amis les animaux sont élevés et surtout tués, mais c'est pas trop mon style. (le trash, c'est simplement "utile" pour l’instant)

Je vais donc simplement poster des liens plus "soft".

Conférence de Gary Yourofsky:
[video]http://www.youtube.com/v/es6U00LMmC4[/video]

Études Américaines: Viandars VS Végétariens Smiley
Les mangeurs de viande vivent dans le mensonge.

Petit reportage présenté par Paul MacCartney (Végétalien) Certaines images peuvent choqués:
Si les Abattoirs avaient des Vitres, Tout le Monde serait Végétarien.

Loin de moi l'idée de lancer un débat entre les végétariens et les mangeurs de viande, ni de parler d'une certaine éthique, c'était juste pour donner 1 ou 2 infos en passant. Smiley
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A force d'obéir, on obtient des réflexes de soumissions.
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01/03/2012, 00h11
Citation:
manu7841 a écrit :
C'est pas l'envie que me manque de poster des vidéos "trash" qui montrent les conditions dans lesquelles nos amis les animaux sont élevés et surtout tués, mais c'est pas trop mon style. (le trash, c'est simplement "utile" pour l’instant)

Je vais donc simplement poster des liens plus "soft".

Conférence de Gary Yourofsky
Smiley" Ah ouais, elles sont vachement "soft" tes images dans ta vidéo de plus d'une heure, après le speech brainwashing sur fond vidéoprojecteur faisant appel à Auschwitz, toujours utile et fort à-propos, quand des gentils dénoncent des méchants...

Citation:
Loin de moi l'idée de lancer un débat entre les végétariens et les mangeurs de viande, ni de parler d'une certaine éthique, c'était juste pour donner 1 ou 2 infos en passant. Smiley
C'est marrant cette vision de la discussion qui se généralise ces derniers temps sur internet, qui consiste à balancer ses convictions, en posant par avance qu'on ne veut pas recevoir un contre-argumentaire.
Ecoutez ma vérité, mais n'en discutons pas... Smiley
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01/03/2012, 00h33
Je peux t'assurer que les images restent très softs comparativement a certaines vidéos que je pourrais poster. (renseigne toi sur les élevages de porc en Espagne, ou dans la filière chevaline Canadienne destiné au marché français, la tu verras des vidéos NON soft Smiley )

Je suis prêt a recevoir un contre argumentaire Diamant, mais de 1) je crois pas que c'était le but du post de Kalash (mais on reste sur un forum) et de 2) je suis que très rarement sur VLC en ce moment, donc pas trop le temps de répondre a la contre argumentation. (et après tu diras: "il poste mais ne vient pas répondre"Smiley)

De toute façon, je vois pas trop quel contre argumentaire tu pourrais m'apporter Smiley (it's a joke)

Edit: Pour ce qui est du lavage de cerveau, j'ai du mal a te suivre la Smiley

Le lavage de cerveau, c'est les entreprises qui produisent de la viande qui le font, en faisant croire a la masse que le bien être animal est au cœur de leur politique, tu as vu les pub pour MacD, pour KF., pour les tranches de jambon (vive les bisounours)...????!!! si ça c'est pas du lavage de cerveau Smiley

Le film Earthlings est également fort intéressant. (Visionnage via Goog vidéo)
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01/03/2012, 01h47
moi je vous invite à regarder un reportage récent diffusé sur envoyé spécial !

http://www.youtube.com/watch?v=qFq2eVlgAvw
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01/03/2012, 09h52
merci mag je regarde dès que j'ai un moment

manu je comprends pas trop ton envolée parce que justement le texte de départ défend une agriculture plutôt non intensive, faite sur la durée et non en gavage, dénonce les mauvaises qualités d'abattage, etc...
Répondre
01/03/2012, 10h49
la fin définitif de l'agriculture pour l'empathie des animaux est impossible, en tout cas, je n'y crois pas car même si quelques personnes se mettent à ne plus manger de viande, tout le monde ne deviendra pas végétarien ! mais la fin de l'agriculture intensives, ça on peut y encore croire car on peut changer son comportement en tant que consommateur en choisissant le bon éleveur qui traite bien ses animaux quitte à acheter plus cher sa viande (on est pas obligé d'en manger tout les jours) et on peut espérer faire changer les mentalités des agriculteurs. Respectons l'animal qui nous nourrit, c'est la moindre des choses...
Il restera toujours un problème par contre, et c'est le même pour tout les animaux quelques soit le mode d'élevage, c'est son mode abattage ou à certains endroit, ça s'appel plus de la boucherie gore qu'autre chose ! et ou à d'autres endroit, je ne comprend pas pourquoi il y aurait une dérogation alors que l'animal souffre et agonise pendant 15 minutes avant de mourir ! Ce reportage d'envoyé spécial est très instructif sur le sujet !
Répondre
01/03/2012, 10h56
Pour moi,cette vidéo "soft" n'a pas été regardable Smiley

On sait que ça existe malheureusement,mais j'ai coupé avant la fin

La souffrance animale, Smiley que dire de plus puiqu'on laisse faire

Les images ont-elles été tournées en France?
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merci nanou !!
Marraine de Kenzo
http://img15.hostingpics.net/pics/19...hotoeffets.jpg
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01/03/2012, 14h09
hum

acheter mieux ! oui d'accord ........encore faut il avoir confiance en son boucher !

le poisson déconseillé plus de 2 fois par semaine .....trop de plomb et de saloperie !

je suis prête à acheter directement ma viande et mes légumes à l'agriculteur si vous me trouvez des adresses !

moi , non plus je ne peux pas regarder ces vidéos !

je pourrai me passer de viande mais pas ma famille ! difficile très difficile surtout quand on vit en banlieue !

sincèrement si vous me trouvez un site où on peut acheter directement à l'agriculteur je m'engage !

mais tout ça est une goutte d'eau dans l'océan ....et ça m'énerve énormément ! tout est question d'argent !

nous sommes un pays riche par son agriculture et ses élevages .....
mais on préfère créer des quotas de m.... des gens crèvent de faim
et on limite les productions ! et les bonnes conditions d'abattage
pour le fric !

ne plus manger de viande ! ok
le poisson n'est pas sain ! ok

les légumes et les fruits sont polués de produits chimiques dangereux ! ok

les oeufs sont pondus par des poules hyper stressées élevées en batterie ! ok

et on parle de faire des fermes industrielles comme en allemagne
où les vaches ne verront jamais la lumière du jour ! ok

beaucoup de gens n'ont pas les moyens de faire cette sélection par faute de moyen ! ce qu'ils voient c'est le prix pour pouvoir nourrir leurs familles !

rien qu'à voir le prix d'une escalope de poulet
Smiley

donc si vous avez des adresses je suis partante !

euhh j'espère que vous m'avez comprise
Smiley
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01/03/2012, 14h27
En premier, tu as les AMAP Emma ! Smiley
http://www.reseau-amap.org/recherche-amap.php
Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, des sites internet comme paysan.fr proposent une alternative aux paniers paysans mais ça peut paraitre un peu cher !
Il y a aussi le marché citoyen qui propose un annuaire de commerce bio de proximité : http://www.lemarchecitoyen.net/?gclid=CPzs87Tmxa4CFQMhtAodakWyGg
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01/03/2012, 14h42
merci MAG

vais jetter un oeil de suite ! ( sans oublier de le reprendre bien sûr )

merci

Smiley
Répondre
02/03/2012, 21h13
autre lien en rapport avec le sujet : http://www.30millionsdamis.fr/agir-pour-les-animaux/petitions/signer-petition/pour-letourdissement-systematique-des-animaux-de-ferme-avant-leur-abattage-26.html

j'ignorais complètement que le fait que la viande soit hallal impliquait un abatage sans étourdissement... les conditions en abattoir sont déja pas folichonnes, ca semble pourtant la moindre des choses que l'animal soit assommé... même si on se fiche des bêtes, pour la qualité même de la viande, c'est super mauvais que la bête souffre comme ça.

même si la demande final de cette pétition n'aboutit pas, rien qu'un étiquetage qui dit dans quelles conditions l'animal a été abattu serait vraiment bien. 30MA et d'autres ont fait pas mal de com, je pense que beaucoup de gens choisiraient les animaux abattus après avoir été étourdis. Moi en tout cas je n'hésiterais pas!
Répondre
03/03/2012, 14h36
Merci pour le lien mag, j'avais pas vu le reportage Smiley

La polémique de la viande hallal est un faut débat, c'est simplement pour se donner bonne conscience, la douleur pour l'animal n'est pas seulement pendant l’abatage en lui même, c'est un tout, les conditions environnementales restent "grossièrement" les mêmes.

Les abattoirs sont tous aussi ignobles les uns que les autres. Smiley

Cath, si tu veux de bonnes adresses pour trouver de la bonne charcuterie, jette un œil sur ce lien Charcuterie : Smiley

Omnivore ou Végétarien ?

PS: Excuse mon envolée KALASH Smiley
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03/03/2012, 19h50
Déjà que je mange très rarement de la viande Smiley et encore, c'est parce que mon mari en mange un peu ...

Rien ne vaut les légumes bio du potager (j'ai la chande de pouvoir en faire depuis 2 ans), les fruits du jardin et les oeufs de mes poules ... cela me suffit largement ... je mange en fonction des saisons, des fruits et légumes de ma région ...

Avant d'avoir mon potager, j'allais à l'AMAP Smiley


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http://img11.hostingpics.net/pics/908809DDDbmp.jpg
Marraine de Baya - Fidji - Gribouille
Répondre
04/03/2012, 00h38
Je suis comme toi Canni, j'ai la chance d'avoir un grand potager ainsi que pas mal d'arbres fruitiers.

Une simple petite parcelle peut etre amenagee en potager. (meme si que du beton)
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04/03/2012, 08h18
juste une remarque pour ceux qui desirent devenir vegetarien....
cela ne se resume pas à quelques legumes et fruits du jardin et quelques oeufs.
pour avoir une aliemntation equilibrée, sans carence, il faut absolument remplacer les proteines animales par des proteines vegetales de qualité ! . et elles ne se trouvent pas dans la salade !!!
il est important de consommer des legumineuses, des produits à base de soja, des fruits secs type amandes, noisettes .....et de se munir d'un bon guide sur l'alimentation vegetarienne. tout ceci pour eviter des carences.
Dans les services hospitaliers, on rencontre des personnes ayant des problèmes de santé car elles ont manqué d'élements essentiels sur de longues periodes sans s'en rendre compte !
Répondre
04/03/2012, 08h22
Tu as raison, Tecoa ... je me "force" de temps en temps à manger de la viande mais sinon, mes légumes sont toujours accompagné de féculents (pâtes, riz, légumes secs, quinoa, ...) et comme je récolte châtaignes, noisettes et noix, j'en ai toute l'année ...
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http://img11.hostingpics.net/pics/908809DDDbmp.jpg
Marraine de Baya - Fidji - Gribouille
Répondre
04/03/2012, 09h19
Tecoa, que l'on soit végétarien/végétalien ou non, il faut avoir une alimentation équilibré car les carences ne sont pas réserves aux végétariens. Ouffff!!!!

Mais tu as raison, avant d'adopter le végétarisme il faut se munir au préalable d'un bon guide de.....recettes. Smiley



"La position de l'Association Américaine de Diététique est que les alimentations végétariennes (y compris végétaliennes) bien conçues sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies."

La position de l'Association Américaine de Diététique au sujet des alimentations végétariennes.[2009]
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04/03/2012, 11h53
n'empêche que ce topic n'était PAS fait pour encourager les gens à etre végétariens ou végétaliens, n'est-ce pas manu Smiley . Il était fait pour informer les gens qui aiment la viande, et qui ont envie de manger de la viande de la façon la plus responsable possible.
les végétariens pour humains sont parfois aussi extrémistes que les Barfeurs... Smiley laissez chacun faire son choix et arrêtez le prosélystisme Smiley

moi je force personne à manger de la viande. Par gout ou conviction, chacun ses choix.
après, ma ligne de conduite perso est la même que celle que mag expliquait plus haut.
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06/03/2012, 20h57
Pour être honnête Kalash, je n'encourage personnes a être végétariens, pour tout te dire, je n'incite pas mon entourage a le devenir, donc des membres d'un forum que je ne connais pas Smiley

J'invite simplement a la réflexion, c'est tout, je ne force personnes a adopter le végétarisme, j'informe, comme tu as pu le faire en postant ton article sur la viande Smiley

Pour le coté extrémiste des végétariens, je crois qu tu te trompe, c'est comme dans n'importe quel "domaine", il y a une poignet d'extrémistes pour une majorité de personnes qui font leur truc de leur coté.

[size=xx-small]Mais je suis d'accord, le végétarisme n'était pas le but de ton post[/size] Smiley Smiley
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06/03/2012, 21h15
en effet surement qu'il n'y a pas que des extrémistes... le souci c'est tjs le même, on entend ceux qui se manifestent, pas la majorité silencieuse Smiley et puis c'était pas le but du topic de parler de ce type de régime en effet Smiley

tu pourrais ouvrir un topic séparé sur le sujet pour inciter à la réflexion sur ce sujet là Smiley les échanges de recette sont précieux aussi. Je le vois dans un autre domaine de l'alimentation, je suis allergique et intolérante au lait, et c'est marrant de voir combien certaines habitudes sont faciles à changer pour peu qu'on sache comment cuisiner les plats. Bon pour le fromage j'ai pas de solution Smiley mais je dévie de mon propre topic, bouuuuh Smiley
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06/03/2012, 21h20
[HS ON] Pour le fromage, regarde du coté de ce lien, tu trouveras surement ton bonheur. [HS OFF]

http://www.unmondevegan.com/fromages-vegan-vegetarien-vegetalien
(rubrique Fromages a gauche)
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06/03/2012, 22h42
je gouterais bien par curiosité mais rien que l'aspect... où est le gout typique du Saint nectaire??? le fondant d'un bon pélardon? je dis pas que c'est mauvais, mais ca m'étonneriat trèèès fort que ça ait le gout d'un vrai fromage.
et puis après on peut lire la composition et noter l'huile de palme, l'antioxydant, le colorant... et on peut entrer dans un autre débat... mais flute alors on parle toujours pas de viande! Smiley
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06/03/2012, 23h48
Rien n'est égalable à un bon Saint-Nectaire fermier ! Smiley
Citation:
Kalash a écrit :
après, ma ligne de conduite perso est la même que celle que mag expliquait plus haut.
c'est pour ça que je soutiens la PMAF car eux peuvent réellement faire changer les choses sur la situation des animaux de rente. Je ne dis pas que le combat des végétariens ne sert à rien mais proportionnellement, il y a plus de viandard que de végétarien en france et leur demander de stopper la consommation de viande est une hérésie mais par contre, on peut tenter de leur faire prendre conscience que l'animal avait une vie avant de finir dans leur assiette, et que cette vie n'était pas forcément des plus belles...
Personnellement, pendant quelque temps je ne mangeais plus de viande du tout, sauf quand j'étais en famille ou invitée mais comme il est difficile de faire un vrai repas végétarien qu'un mari refuse de manger sans lui faire à côté son repas de "viandard", j'ai fini par en remanger occasionnellement quand on sort par exemple les pièces à partager ou la volaille. Ce système fait finalement, qu'il en mange moins et pas à tout les repas, que j'arrive à lui faire manger certains plats végétariens, et qu'on achète à un petit producteur bio qui accepte de nous livrer à la maison (sauf les quelques steack hachés qu'il mange tout seul quand il en veut qu'on achète en supermarché).
Si chacun consommait de la viande de façon raisonnable, sans que ce soit à tout les repas, qui vient d'animaux issus de petit élevage, la production intensive diminuerait très certainement...
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07/03/2012, 00h47
Citation:
je gouterais bien par curiosité mais rien que l'aspect... où est le gout typique du Saint nectaire??? le fondant d'un bon pélardon? je dis pas que c'est mauvais, mais ca m'étonneriat trèèès fort que ça ait le gout d'un vrai fromage.
Euhhh Kalash, ça n'a pas de sens ce que tu dis Smiley (le prend surtout pas mal hein???)

Comment veux-tu retrouver le MÊME gout d'un produit A, dans un produit B? par définition ce n'est pas possible, mais on peut s'en rapprocher, tout du moins, essayer!!!! (par exemple, pour retrouver un petit gout de viande, je fais bien cuire mes champignons, le gout se rapproche de celui de la viande)

Et puis je trouve que tu exagères, car mes premiers messages parlaient bien de viande Smiley

PS: mag, si je pouvais je mettrais j'aime a tout tes messages Smiley (j'ai exactement la même vision des choses que toi)
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07/03/2012, 02h20
et oui le site n'est pas encore facebookié manu !!! Smiley

Citation:
manu7841 a écrit :
pour trouver de la bonne charcuterie, jette un œil sur ce lien Charcuterie : Smiley
merci pour ce lien ! certains produits sont un peu cher quand même mais je garde le site à disposition ! Smiley
Par contre, faut pas être allergique au soja avec ces produits reconstitués...
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07/03/2012, 04h38
Petit passage en bref.

J'ai lu en diagonale et j'ai vu quelqu'un dire que la polémique de l'abatage rituel était une fausse problématique.

Même si je condamne la stigmatisation des juifs et musulmans, si une loi pouvait passer sur l'étiquetage obligatoire des modes d'abatage, ce serait bien.

J'ai bossé en abattoir. C'était un abattoir à faible rendement, ne pratiquant pas le sacrificiel. J'ai vu le stress des animaux ou plutôt leur terreur. Pour information, un ovin, entre le moment où il passe la porte bien vivant et le moment où il arrive vidé, dépeaucé, décapité dans le frigo, il y a moins d'une minute. Les carcasse tressaillent encore lorsque elles rentrent au frigo.

Pour un bovin, il peut arriver qu'ils mettent une minute à se vider de leur sang.

J'ai vu le stress et la douleur des ovins, pourtant étourdis. Je n'imagine même pas l'horreur de ceux qui ne le sont pas qui doivent être encore conscient pendant une partie du processus.

Les méthodes d'étourdissement évoluent aussi. A l'heure actuelle, pour étourdir un animal on utilise ce qu'on appelle un "matador". C'est une sorte de grosse lampe torche. A une extrémité on place une cartouche d'amorce qui en explosant propulse une pointe de 20 à 30cm dans le cerveau de l'animal. On dit étourdi mais l'animal n'a pour ainsi dire plus de cerveau après ça.

Quand je dis que ça évolue, par exemple, pour les porcs, un système de chaine à godet est mis en place dans certains abatoirs. Les porcs rentrent dans un ascenseur qui passe dans plusieurs atmosphères où la concentration en O² diminue. A un moment l'animal perd conscience et s'ensuit matador + égorgé.

J'ai vu le reportage d'envoyé spécial. Il n'est pas mal fait du tout par contre il ne présente que la proportion d’abattoirs fonctionnant de façon rituelle, pas la proportion de viande distribuée.

Si je me rappelle bien les chiffres qu'ils ont annoncés, 34% des abattoirs fonctionneraient en tout rituel, mais ce sont les plus gros abattoirs. Ensuite 15 ou 20% fonctionnent partiellement en rituel mais comme ils le disent "stopper la chaine, la nettoyer et changer de mode d'abattage est couteux", donc ceux-ci fonctionnent en tout rituel également.

Au bout du compte c'est 90% de la viande produite qui est abattue de façon rituelle.

C'est ce qu'on appelle le dictat des minorités. La plupart des musulmans ou des juifs sont religieux par tradition familiale et s'en battent les flancs de savoir si la viande est kascher ou hallal.

Ca prendra encore très longtemps avant que les responsables religieux acceptent l'étourdissement. Par contre ça peut aller très vite de faire placer un sticker sur les barquettes de viande.

Même si peu de personnes au bout du compte sont concernées par l'aspect respect de l'animal, il y a tellement d'abrutis qui pensent que devenir musulman ça s'attrape par ce que l'on mange que l'on devrait revenir à une part d'animaux abattus de façon rituelle plus proche de la part de la population demandant ce genre de produit.

Alors oui, l'abattage n'est qu'une toute petite partie de la chaîne. Les conditions d'élevage, même dans des organismes extrèmement surveillés, Auschwitz à côté c'était seulement un camp de vacances peu recommandable. Il y a du travail à tous les niveaux, mais chaque petit pas compte.
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