Anxiété de séparation

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07/12/2008, 22h43
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Anxiété de séparation

Certains chiens font subir de lourds désagréments à leurs maîtres : destructions du mobilier,
des murs, des portes, des effets personnels... les témoignages que nous recueillons feraient
frémir les assureurs.
C’est une grande cause d’abandons et il nous est difficile de convaincre les victimes de tels
dégâts que ce problème trouve sa solution en quelques jours. Pourtant...
Anxiété de séparation. Voila le terme générique regroupant tous les comportements
néfastes du chien en l’absence des maîtres. Destructions, défécations, jets d’urine et
aboiements incessants sont les manifestations de cette anxiété. Employer de jolis termes ne
suffit pas à atténuer l’ampleur des dégâts, cela dit : il ne s’agit que d’un problème. Un seul!
Ce n’est pas une maladie mentale, pas une tare ni un “défaut de la race”. C’est un petit
problème, facile à régler mais dont les conséquences sont toujours désastreuses! Ce sont les
dégâts répétés, la lassitude du maître, l’exaspération de l’entourage et le manque
d’information qui mènent à l’abandon.
Nous ne distribuons ni courage ni patience. Par contre, voici l’information dont vous
manquiez certainement. Quelques jours seulement, votre chien ne mérite pas cela?
1) Détachement
En général, on les veut tout petits, tout chiots. C’est plus mignon et on se persuade que ce
sera plus facile. On s’en persuade tellement par chez nous, qu’on retire les petits à leur mère
sans se demander s’il lui restait deux ou trois choses à enseigner à sa progéniture. Comme ils
ne finiront ni dentistes ni notaires, allez zou : viens vivre chez les humains, petite boule de
poils. Dans son coin, la mère se dit : “ ah zut! j’ai pas eu le temps de leur apprendre le
détachement. Mais bon, s’ils ne sont pas trop niais, les maîtres s’achèteront un bouquin et
lui apprendront eux même ”. Erreur fatale! Les gens sont niais et les chiens ne le savent pas.
Le détachement, ce fameux travail que ne peuvent plus faire les chiennes tant nous sommes
pressés consiste en cela : la mère repousse les chiots (qui jusque là restaient collés à elle)
elle les ignore un certain temps et les laisse se débrouiller seuls. C’est simple non? “Vas vivre
ta vie” qu’elle leur dit et arrête de me suivre comme un petit chien.
Lorsqu’on pose la question aux maîtres dont les chiens font tant de dégâts : où se trouve le
chien lorsque vous êtes aux toilettes?
-“ Euh, ben, derrière la porte ” (ça ne rate jamais!)
Et voila! Je veux un chien qui revient à l’appel, je veux qu’il marche au pied et autres options,
mais en attendant, mon chien me suit jusqu’aux chiottes et je trouve ça flatteur ! (il aime son
papa).
Comme préambule à tout travail, il faut opérer ce détachement. Ca ne demande pas d’effort
particulier, aucune qualité intellectuelle, il suffit de respecter quelques règles.
-ne plus le laisser accéder à toutes les pièces.
-ne plus le caresser à tout bout de champ.
-ne plus le laisser assister aux repas.
-ne plus lui parler comme s’il pouvait répondre
-installer son couchage aussi loin que possible des pièces où vous dormez et
mangez.
Bref, lui conférer moins d’importance et le traiter plus froidement (ça ne durera pas toute la
vie, ne vous en faites pas).
2) Castration sociale
C’est un terme employé par les spécialistes du comportement canin. Il désigne l’action déjà
entamée au paragraphe précédent. Chez les canidés, seul le groupe dominant a accès à tout
le territoire. D’ailleurs, le groupe dominant contrôle les déplacements et interdit certains
accès aux subordonnés. Il contrôle aussi l’accès à la nourriture et ne supporterait pas qu’un
subordonné mette son nez dans une assiette de dominant. Non mais.
En famille, ce schéma est rarement respecté. Le chien participe à toutes les activités du
groupe dominant (vous) et se vautre allégrement dans des endroits auxquels seuls les
dominants auraient accès. Les consignes données plus haut permettent déjà de
“marginaliser” le chien par rapport au groupe dominant (toujours vous). Cette marginalisation
doit être accentuée par un programme d’obéissance (plutôt que faire n’importe quoi,
documentez-vous, lisez un manuel d’éducation canine ou faites appel à un professionnel).
Les résultats d’un tel programme permettront de réussir la castration sociale. Le chien ne
s’identifiera plus au groupe dominant et n’en supportera que mieux la séparation.
3) Solitude
On s’en persuade trop facilement : le chien ne supporte pas la solitude, voila pourquoi il
détruit tout. C’est faux! La solitude, votre chien s’en tape le coquillard! Ce n’est pas ce qui
déclenche le stress. Ce qui met votre chien dans tous ses états, c’est la séparation de la
personne à laquelle il est le plus attaché. Vous pourriez le laisser au milieu d’une cour de
récré que les manifestations de stress ré-apparaîtraient au bout de quelques jours en
l’absence de l’être chéri. Il faut donc, en famille, trouver la personne qui suscite cet état
d’hyper-attachement. Ce ne sera pas bien dur (qui se plaint d’être poursuivi aux cabinets,
déjà?)
4) Hyper-attachement
Nous y voilà! C’est la cause de tous nos malheurs. Cet état n’est pas agréable pour le chien.
Quant au maître, il en subit les conséquences de si coûteuse façon... qu’il n’est plus à
convaincre de l’utilité de trouver une solution.
Par la modification des habitudes décrite plus haut, nous agirons lentement mais
durablement sur les causes de cet état d’hyper attachement. Combattre les effets du stress
sans s’attaquer à la cause serait une perte de temps. Cela dit, il n’est généralement pas
envisageable de laisser subir plus longtemps les déprédations parfois graves de Mr Chien. La
méthode décrite jusque là agit sur le fond. Dès à présent, nous allons déployer la batterie
d’astuces nous épargnant graduellement les destructions.
5) Déritualisation
Quelles sont les principales activités de votre chien ? En cherchant bien, on peut énumérer :
manger, faire pipi-caca, se promener, jouer, dormir... Mais durant son temps de veille, quelle
activité l’occupe le plus longtemps? La réponse est rarement donnée. Pourtant, si l’on s’y
penche un instant : il est indéniable que nos chiens occupent 98% de leur temps de veille à
nous observer ! ils nous suivent, nous épient, prêtent une signification au moindre de nos
gestes, les anticipent souvent. Lorsque nous vérifions que les clés de la voiture sont bien à
leur place, c’est le signe d’un départ imminent. Le chien connaît ce rituel depuis belle lurette.
De la douche au café, le jingle des infos puis le brossage de dents, le choix des habits, tout !
il connaît tout par coeur! Et son stress ne fait qu’empirer à mesure que nous nous préparons,
comme d’habitude.
La déritualisation consiste à simplement déplacer les indices du départ. Rien ne vous
empêche de vérifier que les clés de la voiture sont bien à leur place avant de regarder le film
du soir. De mettre votre veste le temps du repas de dimanche, de vous brosser les dents en
rentrant du travail... Toutes les astuces sont bonnes, pourvu qu’elles participent à noyer les
rituels annonciateurs du départ. Créer la confusion est très simple (et amusant pour la
famille).
6) Papa s’en va
Ca y’est, papa s’en va. Comme il redoute les destructions de son chien, il s’assure que
certains objets sont hors d’atteinte, qu’il y a de l’eau dans la gamelle. Il allume un fond de
radio afin de tranquilliser le pauvre animal. En partant, il lui fait une petite tape en intimant
“ sage, hein ! ”
Eh bien papa en sera de nouveau pour ses frais (dégâts assurés!)
S’il veut s’en sortir, dès aujourd’hui papa ignorera son chien depuis 20 minutes avant le
départ. S’il doit allumer la radio, il le fera bien longtemps avant de partir. Aucune vérification
de gamelle et aucun “au revoir” ne devront ponctuer son départ, pas même un regard. Cela
vous semble trop dur?
Eh bien il faudra en faire autant à votre retour. Pas de caresses, pas d’engueulades même si
les dégâts persistent. On vaque à ses occupations, qu’on se grille une clope ou que l’on passe
un coup de fil, l’important est de ne pas prêter la moindre attention au chien. Lorsque celui ci
en aura pris son parti, on pourra enfin s’étonner de sa présence à nos côtés. Tiens, un chien!
J’avais oublié que tu étais là. Viens, on va faire une ballade...
7) Devant l’objet du délit.
C’est systématique, les adoptants nous relatent les destructions de leur chien en nous
assurant qu’il “sait qu’il a fait une bêtise”. La preuve, il a son air de “je vais encore m’en
prendre une”. C’est franchement lassant, car il faut alors expliquer pour la énième fois de
quelle façon le chien utilise sa mémoire. C’est un exercice pénible car les certitudes du maître
sont soutenues par une attitude du chien qui prête vraiment à confusion : il est là, tout
penaud, au milieu des dégâts qu’il a faits, tout juste s’il ne s’excuse pas. Alors forcément, il
sait pourquoi on l’engueule ! Hélas, logique d’humain n’est pas logique de chien
L’exemple de la poubelle est assez parlant :
a) le chien vide la poubelle vers 15h. C’est un moment de pure extase, il évacue tout son
stress en dépiautant les emballages de yaourts, patauge dans le ketchup et badigeonne
l’entrée de sauce moutarde. Le pied! Moment très positif, à bien y regarder.
b) il est 17h50. Papa va rentrer, on entend déjà le ronronnement de l’ascenseur. Mon dieu!
Y’a des dégueulasseries plein le couloir, papa va encore s’énerver. La porte de l’ascenseur
s’ouvre à l’étage, les clés font leur petit bruit... Damnation! Y’a des trucs gluants plein le
salon, papa va encore me chauffer les oreilles (car papa déteste les trucs gluants dans le
salon).
ç) papa entre dans l’appartement, avise les dégâts...son visage se crispe, il va émettre un
son (sûrement pas gracieux). Le chien reste en retrait, la tête basse, la croupe rentrée,
fouettant sa queue entre ses pattes.
Et voila. Papa va sanctionner le vilain chien. Après tout, il y a une justice, nous savons que le
chien a vidé la poubelle, occasionnant les dégâts. Logique, non?
Mais voilà, dès le lendemain, vers 15h, le chien s’attaque de nouveau à la poubelle.. Ce chien
est il plus stupide que la moyenne? Hélas non. Vider la poubelle est une action très positive.
Le chien ne fait pas la corrélation entre le “vidage de poubelle” et la fureur de papa. D’abord
parce que papa n’est pas là pour lui botter le cul à l’instant où il s’en prend à la poubelle,
ensuite parce qu’il ne fait pas le lien entre son action et les dégâts qu’elle va entraîner.
Vers 17h50, par contre, lorsque papa rentrera, il fera la corrélation entre les dégâts et la
réprimande. Cela dit, il ne sait déjà plus qu’il est à l’origine de ces dégâts. Dommage, non?
Ainsi le serpent se mord la queue. Le maître sanctionne son chien pour un motif valable mais
le chien, lui, trouverait tout aussi logique de se faire remonter les bretelles parce qu’il y a des
tableaux plein le musée du Louvre.
Pour vous en convaincre : videz vous même la poubelle puis enfermez le chien dans la pièce.
Cinq minutes après, pénétrez y à votre tour. ..son attitude vous convaincra sûrement, car
cette fois, ce n’est pas lui qui a vidé la poubelle!
Pour en finir, persuadez-vous que le chien ne conjugue jamais à l’imparfait. La réprimande ne
peut s’effectuer que sur le fait, en flagrant délit! Cinq minutes plus tard, c’est râpé. Aucune
corrélation entre la réprimande et l’objet du délit.
Réprimander le chien pour ses dégâts de la journée est donc une attitude néfaste
augmentant le stress de l’animal et induisant la crainte du maître. Persister dans cette
attitude peut être cause de sévères troubles du comportement.
8) Comment sanctionner les destructions en notre absence.
Nous avons admis que le chien ne peut être réprimandé que sur le fait. Cela induit qu’il faut
être présent. Là encore, le serpent semble se mordre la queue. Le chien détruit en notre
absence donc, impossible de le réprimander.
En fait, peu importe la réprimande du maître. Si le saint-esprit pouvait s’en mêler, personne
ne trouverait à s’en plaindre. Nous allons donc user de ruse, en piégeant la maison!
Ces pièges ne sont pas dangereux (tapettes à souris sans leur pointe, élastiques et répulsifs),
pas de quoi appeler la S.P.A.
Habilement disposés, ces gadgets permettront de créer des associations négatives. Le chien
est réprimandé en l’absence du maître par la tapette à souris (elle lui pince le nez alors qu’il
tentait de soulever le couvercle de la poubelle). Du coup, la poubelle jusque là si “positive”,
devient un objet belliqueux ! S’il persiste malgré la première tapette, une seconde lui claque
la truffe alors qu’il fouissait dans le sac à détritus. Résultat : poubelle = mauvaises surprises!
Le chien l’associe vite à l’effet désagréable provoqué par les pièges et cesse d’évacuer son
stress en fourrant son nez à cet endroit.
Le piégeage de la maison est une activité très ludique. On y prend goût, vous verrez.
Bien sûr, le stress devra tout de même trouver un exutoire. Qu’à cela ne tienne, nous lui en
fournirons un.
Une corde à noeuds (en vente au rayon pour animaux) est le jouet idéal. Elle permet au chien
de “dilacérer” (arracher des fibres). C’est un besoin naturel que nous allons satisfaire et
même encourager. La corde à noeuds doit devenir son jouet favori. Pour cela, enduisez la
d’une substance appétissante (en frottant des croquettes ou du “bouillon kub” dessus) et
incitez-le fréquemment à s’en saisir.
En votre absence, il est fort probable que le chien préfère sa corde à noeuds (parfum
croquettes) que les tapettes à souris qui lui sautent à la gueule dès qu’il touche au mobilier.
Ce jouet offre aussi l’avantage de ne ressembler à aucun autre objet de la maison.
L’alcool à 90°, pulvérisé sur les pieds de meubles et chambranles de portes vous épargnera
les arrachages de bois (fréquents car ils satisfont le besoin de “dilacération”).
9) Cuisine et dépendances.
Pensant rassurer nos chiens, nous leur laissons souvent la jouissance de toute la maisonnée,
de toute ou grande partie de l’appartement Ce scrupule nous honore mais il est vecteur de
stress pour le chien. Une pièce de dimensions modestes est préférable, car plus sécurisante
pour lui. Vraiment! Il ne s’agit pas seulement de s’épargner des dégâts ailleurs mais bien de
“rassurer” le chien en ne lui laissant qu’une pièce, aussi réduite que possible.
L’idéal serait une pièce que nous ne fréquentons pas en permanence afin qu’un minimum
d’objets puissent rappeler la présence de l’être d’attachement. Evitons donc salons et
chambres, ces lieux d’aisance que nous ne partageons plus. La cuisine s’y prête assez, une
arrière-cuisine est idéale tout comme le fond du couloir. La salle de bains n’est pas mal non
plus. Enfin bon, on fait avec ce que l’on a pourvu qu’on sache pourquoi.
10) A l’Américaine.
Les Américains ne rencontrent pas ces problèmes. Leur truc est simple : lorsqu’un chiot est
vendu, les propriétaires se fournissent une cage de transport aux dimensions du chien adulte.
Cette cage devient le lieu de couchage de l’animal. On y installe une couverture, un récipient
d’eau et quelques jouets. Du fait de ses dimensions, le chien s’y trouve en sécurité, elle
devient même un refuge. Il ne la souille pas d’excréments, car le chien ne souille pas son
environnement immédiat. De temps en temps, les maîtres referment la porte de la cage. Une
poignée de minutes suffit. Le chien s’habitue ainsi à être “enfermé”, même en présence
des maîtres. Lorsqu’ils s’absentent, ils ferment à nouveau la porte, s’assurant ainsi de
retrouver la maison “en l’état”. Le chien s’y habitue encore. Bientôt, ils n’auront même
plus à enfermer le chien lorsqu’ils partent car, naturellement, il y trouve refuge en cas
de stress.
Cette “ thérapie par la cage” choque un peu les latins que nous sommes. Les scrupules sont
mal placés car elle s’avère très efficace, quel que soit l’âge du chien.
La seule difficulté de ce travail consiste à rendre la cage agréable au chien. Il faut l’inviter à y
prendre ses repas, l’inciter à y dormir, le féliciter lorsqu’il y pénètre et l’habituer
graduellement à être enfermé puis libéré en notre présence.
11) Le bluff.
Une autre méthode permet de bons résultats. Elle est assez semblable à celle des “ faux
départs”, mais en plus vicelard ! Jusque là, nous apprenons à nos chiens à ne pas manifester
de stress en notre absence. Eh bien cette fois, nous allons lui laisser croire que nous ne
nous absentons jamais. Voici comment procéder : régulièrement, le soir après le boulot ou
bien durant les week-ends, nous allons enfermer le chien dans la cuisine (ou une quelconque
pièce munie d’une porte pleine). Dès que vous aurez refermé la porte, allumez une radio
posée contre la porte et disposez un linge portant votre odeur au pied de la porte. (il
faut posséder une radio à piles et du linge, c’est tout.) Cet enfermement ne durera pas plus
de cinq minutes pour débuter. Au terme de ce délai, on éteint la radio et on libère le chien
(sans transports affectifs, merci). On peut répéter l’opération quatre à cinq fois en une soirée.
Le volume de la radio doit être assez élevé pour masquer les bruits ambiants. Vous l’avez
compris, le but du rituel est d’habituer le chien à rester seul dans une pièce en lui laissant
croire que vous êtes toujours à la maison (c’est d’ailleurs le cas lors des “répétitions”).
N’hésitez pas à entrer précipitamment s’il manifeste le moindre énervement et
intimez l’ordre : vas coucher ! Dans la mesure où vous manifestez suffisamment votre
présence, le chien croira bien vite que : cuisine + radio = papa n’est pas loin, prêt à me
passer un savon si je m’énerve.
Le volume de la radio posée contre la porte vous permettra vite de vous éclipser de la maison
sans que le chien vous entende. Pour lui, vous serez toujours à la maison, prêt à le
réprimander s’il se manifeste.
Comme les autres, cette méthode demande un minimum de patience et une bonne série de
répétitions. Elle offre l’avantage de vous épargner la déritualisation traitée plus haut. En effet,
rien ne vous empêche d’enfermer le chien durant vos préparatifs de départ, avec sa radio
allumée, il n’entend même pas le rasoir électrique.
En bref :
Ne plus lui laisser tout l’espace - Le traiter plus froidement, l’ignorer - Ne le caresser que
lorsqu’il exécute un ordre - Installer son couchage dans une pièce réduite - Déritualiser le
départ - Ne plus le laisser assister aux repas - L’ignorer à votre retour - Le laisser manger
seul et après vous (près de son lieu de couchage) - Faire de l’obéissance - L’enfermer par
courtes périodes dans sa pièce ou dans sa cage - Poser des pièges - Lui laisser son jouet -
Faire de faux départs par périodes croissantes.
Si vous respectez ces commandements, vous atténuerez vite le stress du chien,
vous épargnant ainsi les désagréments qu’il induit.
Répondre
07/12/2008, 22h50
C'est bien d'avoir trouvé cet article... Smiley
__________________
Smiley dreamer "tâches de son" mon filleul
Répondre
07/12/2008, 22h50
Smiley Smiley Smiley
J'avais oublié certains petits détails ... Smiley
__________________
Répondre
08/12/2008, 08h52
Merci pour cet article, ou hyper attachement, je rajoute :
=source article

Une des causes les plus fréquentes de consultation en ce qui concerne les troubles du comportement chez le chien est l'anxiété de séparation ou hyper attachement.

Elle se manifeste en l'absence du propriétaire par une destruction d'objets, des vocalises, des déjections et même parfois de l'auto-mutilation. Il est à noter qu'il s'agit bien d'anxiété et pas d'une tentative du chien de vous punir de l'avoir laissé seul. Même chez un chien dominant, qui va plutôt marquer à l'urine et détruire les endroits où sont passés les membres de la famille pour partir (portes, etc...), il s'agit bien d'anxiété.

Pour bien comprendre le phénomène, il est nécessaire de saisir comment se développe l'attachement dans une meute de chiens.

Lorsqu'ils viennent de naître, les chiots sont tout d'abord en contact avec leur mère, c'est elle qui va les nourrir, les protéger et leur apprendre les bases de l'éducation. Il va donc se créer un lien privilégié avec celle-ci. Une fois arrivé à l'âge de la puberté, la mère va décider d'éloigner ses petits et ainsi briser cet attachement (cette 'rupture" devient effective à la puberté mais elle a déjà commencé vers 4 mois voire même trois mois). Ils pourront dès ce moment vivre pleinement leur vie d'adulte.
Maintenant, lorsqu'un chiot arrive dans une famille, il se passe le phénomène suivant, suite à la séparation brutale avec sa mère, ses frères et ses soeurs, il s'attache très fort aux membres qui la compose et souvent à un plus particulièrement qui deviendra son maître (c'est à ce moment que sont commises les premières erreurs (comme par exemple laisser le chiot venir dormir dans la chambre parce qu'il se plaint alors que celle-ci est normalement réservée aux dominants)). Ensuite arrive l'âge de la puberté et là, il faut en théorie briser le lien comme le fait sa mère (cette "rupture" doit en partie commencer dès 3 à 4 mois) mais c'est évidemment difficile à faire car il est encore vu par les propriétaires comme un "jeune" chien et donc on prend patience quelques mois et puis on se dit maintenant il est adulte et on essaye de s'en détacher mais ça vient un peu tard car l'anxiété de séparation a eu le temps de s'installer.

Comme expliqué plus haut, elle se manifeste lors de l'absence du propriétaire et est souvent renforcée par ce dernier qui fait preuve sans le vouloir d'anthropomorphisme. Premièrement, il rassure le chien avant le départ (en disant par exemple : "je reviens dans cinq minutes") ce qui augmente son anxiété car il interprète la situation de la manière suivante, mon maître m'a parlé avec un grand sourire et puis il me laisse seul, pourquoi ?
Puis lors du retour, le chien vient vers soi et fait la fête et on se dit : "il est content de me voir". Pas du tout, à ce moment le chien vient vous dire, tu m'as laissé, j'espère que tu ne le feras plus, si vous le caressez à ce moment, il pensera vous avoir convaincu de ne plus le laisser seul. Puis on constate les dégâts (pipi, destruction) et on commet l'erreur de gronder le chien qui lui malheureusement ne se souvient plus qu'il est l'auteur de ce qu'on lui reproche (trop de temps écoulé) et donc, il va être penaud non pas parce qu'il sait qu'il a mal fait mais parce qu'il ne comprend pas ce qui lui arrive et qu'il entend crier. Pire, par la suite lorsque vous reviendrez, certains chiens iront directement se cacher car ils auront associés le retour du maître à une punition.

Comment résoudre cette situation ?

- il faut sortir le chien 15 minutes avant le départ pour faire ses besoins et ensuite l'ignorer et s'en aller comme si de rien n'était.
- au retour, si le chien fait la fête, il ne faut pas lui prêter attention. Il ne faut pas le punir, ne pas crier car il ne va pas comprendre, il ne faut pas nettoyer les déjections devant lui et surtout il faut donner l'impression qu'on ne se préoccupe pas des dégâts occasionnés. C'est souvent l'étape la plus difficile à franchir.
Dès que le chien est apaisé, à ce moment il faut aller vers lui et le caresser (c'est vous qui devez prendre l'initiative du contact et pas lui).
- faites semblant de partir et de revenir et ce à des moments différents de la journée et s'en prêter attention aux manifestations de votre chien.
- mais le plus important est de rompre l'hyper attachement quand vous êtes là, pour ce faire, ne répondez pas à toutes ses sollicitations (c'est vous qui devez prendre l'initiative du contact) et essayez qu'il s'"attache" à plusieurs membres de la famille et pas exclusivement à un seul.
- on peut aussi laisser la radio en sourdine lors du départ pour qu'il se sente moins seul.
- une autre méthode est de laisser un objet ou un vêtement imprégné de l'odeur du propriétaire au chien, cette technique est plus discutable car on ne rompt pas vraiment l'attachement excessif.

Si l'éducation seule ne suffit pas, il est possible d'avoir recours à différents traitements (médicaments, etc...).

En conclusion, il faut donc trouver un équilibre entre l'affection portée à son chien (qui est nécessaire à son équilibre) et un attachement trop important...

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http://uppix.com/f-image53e68e0c0017374e.jpg
Marraine de Chipie,Patton,Dolmène,ELLY,IAGO,Goliath.
Smiley"VESTA" et "NEWTON" partis rejoindre nos anges en Janvier 2013 Smiley
Répondre
08/12/2008, 10h58
Dsl petitsloups, mais il est paru où ton article? (Juste par curiosité car je n'ai pas encore eu le temps de lire (je le ferais ce soir si j'ai le temps)
Répondre
08/12/2008, 12h54
super intéressant comme article..

par contre j'avais une question, donc moi je compte mettre la place de mon futur cooki dans la cuisine ou il dormira, ici aussi qu'il mangera, et je compte lui laisser cette pièce a vivre à mes départs..

mais quand c'est moi qui déjeunera avant lui bien sur, je compte donc le faire sortir de la pièce, comment pourra-t-il prendre ca??

vu que c'est la pièce ou il passera tout son temps..
Répondre
Avatar
08/12/2008, 13h30
Citation:
MicMax a écrit :
Dsl petitsloups, mais il est paru où ton article? (Juste par curiosité car je n'ai pas encore eu le temps de lire (je le ferais ce soir si j'ai le temps)
Max je t'ais répondu par MP
Smiley
Répondre
08/12/2008, 19h09
j'ai tout lu Smiley Smiley Smiley car le sujet m'intéresse. Effectivement Vanie est plutôt hyper attachée envers moi Smiley mais par contre elle ne détruit rien lors de mon absence et ne fait pas de bêtise non plus Smiley En fait c'est quand je suis présente, il faut qu'elle passe son temps à m'observer (enfin elle ne me suis pas aux toilettes Smiley ) et à l'éducation quand on change de chien, elle ne me lâche pas des yeux, comme si j'allais partir avec le chien que je conduis Smiley et quand je la récupère c'est comme si je l'avais abandonnée Smiley Smiley
Je suis en grande partie responsable Smiley car je l'ai trop "maternée" étant petite, c'était la 1ère fois que j'avais un si petit chien et mes enfants étant tous partis faire leur vie, je l'ai trop choyée. mais on travaille la dessus et maintenant elle arrive à rester dans une pièce sans que j'y suis Smiley
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http://img11.hostingpics.net/pics/452157refj.jpg
pensées à notre Smiley Perline
Répondre
08/12/2008, 21h20
petits loups j ai bien lu tous tes conseils car c est exactement ce que je vis... j ai récupéré ma chienne alors qu elle n était pas bien sevrée (grosse portée mère épuisée puis malade) et je l ai sur couvée cette peluche résultat elle a 6 mois et je suis dépassée par les évènements: destructions... Smiley j essaie de rectifier le tir mais pour les départs c est pas facile nous avons mis trop de rituels en place c est à dire que des que nous touchons nos clés ou la poignée de porte elle accourt... si on part sous son nez elle aboie super fort mes voisins sont ravis Smiley alors on lui donne un batonnet à macher elle repart à sa place et on s échappe... sinon on lui donne sa gammelle ou son os kong rempli et pendant qu'elle est occupée on part... je ne sais pas comment faire pour partir simplement j ai essayé ce soir le coup de la radio mais des que je l enferme dans la piece elle pleure et aboie je peux pas la laisser pleurer sinon mes voisins vont en faire un paillasson Smiley quelle galere
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