Résumé/critique d'article: la dominance chez le chien

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21/04/2010, 13h34
Présentation du papier, et des auteurs:

Bonjour, je voudrais vous parler d’un article paru dans le numéro de mai/juin 2009 de Journal of veterinary Behavior.

Il a été rédigé par l’équipe de l’université de Bristol en Angleterre en charge des études sur les bien être et le comportement animal. Il s’agit d’un article scientifique tout ce qu’il y a de plus sérieux, dont la publication a été validée par un comité de lecture de spécialistes.

Voici la référence :

Bradshaw, J. W. S., Blackwell, E. J. & Casey, R. A. 2009. Dominance in dogs-useful construct or bad habit. Journal of Veterinary Behavior, 4, 135-144.

Vous pouvez le télécharger ici

Le titre peut donc se traduire ainsi : La dominance chez les chiens domestiques – concept utile ou mauvaise habitude ?

Pour les habitués de ce forum ou du monde cynophile en général, vous connaissez très certainement la problématique qui enfle depuis quelques années autour du concept de dominance, entraînant excès de verve et de voix. Pour les petits nouveaux et pour ceux qui dormaient au fond de la classe voilà résumé assez brièvement le souci :

Au vu de la proximité entre chiens et loups (qui sont de la même espèce au sens strict), et étant donné que la littérature lupine a longtemps été plus fournie que la littérature canine, l’idée est née que meute de chien = meute de loup = meute humain/chien. Les meutes de loups ayant une hiérarchie stricte entre elles, il faudrait en établir une similaire avec nos chiens. Mais depuis la fin des années 1990, un courant de pensée issu des limbes du monde des comportementalistes et des éducateurs canins remet en question le dogme multi décennal : le chien est très différent du loup, il n’y a pas de hiérarchie possible entre homme et chien.

Ô toi esprit sacrilège qui lit ces lignes d’un œil torve en te disant « Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? », sache que selon la validité de l’une ou de l’autre de ces théories, la vie que nous partageons avec nos compagnons à 4 pattes n’est pas du tout la même.

Peut-on laisser notre chien dormir avec nous ? Partager le canapé ? Le faire manger a table ? Apporter un nouveau chien adulte dans une meute sans prendre trois tonnes de précautions ?

Ces questions et de nombreuses autres trouveront des réponses lorsque nous saurons définitivement si oui ou non nos chiens ont besoin de hiérarchie, si celle-ci doit s’imposer de la même façon qu’entre les loups et si elle se base sur les mêmes facteurs.

Cet article est, à mon sens, partisan d’une des deux hypothèses. Sa lecture peut donc laisser penser que ça y est, la question est bouclée, on peut se laisser aller tête baissée. Mais même si ce document apporte des pistes de réflexions intéressantes et quelques éléments de réponses, la question est toujours ouverte et elle le restera je pense encore un peu de temps.

Le texte étant en anglais et surtout en langage scientifique (donc totalement hermétique), je me propose : 1) de vous faire cadeau d’un petit résumé, 2) de faire la critique de l’article, 3) de dresser une conclusion de ce que l’on peut tirer de ce papier.

1) RESUME DE L’ARTICLE :

Introduction :

Les auteurs commencent par rappeler que le terme de « dominance » est utilisé à toutes les sauces que ce soit pour catégoriser ou expliquer le comportement des chiens domestiques. Ils rappellent que l’hypothèse selon laquelle les chiens sont très motivés par l’établissement de relations hiérarchique est très répandue et qu’elle est désormais critiquée, notamment dans la gestion de l’agression envers les congénères ou les humains.

Les auteurs veulent insister sur 3 points : a) l’usage inapproprié du mot « dominance » pour caractériser un chien en tant qu’individu (le sempiternel « mon chien est dominant ») b) l’utilisation de modèles définissant l’organisation sociale des loups, dépassés de longue date, pour expliquer le comportement canin c) l’utilisation de la « dominance » comme caractéristique pour déterminer aussi bien les relations entre chiens qu’entre chiens et maîtres.

L’utilisation inappropriée du mot « dominance » pour la description d’un seul individu :

Dans cette partie, les auteurs critiquent l’utilisation du terme « dominant », même dans de la littérature vétérinaire, comme trait de caractère d’un chien seul. Ils nous présentent à titre d’exemple des phrases que l’on peut aussi croiser dans la littérature française : « le chien dominant sait ce qu’il veut et se débrouille pour l’avoir de toutes les façons possibles » (Kovary, 1999), il faut pratiquer le « roulé alpha » pour « soumettre » le chien et « lui montrer qui est le boss » (Monks of New Skete, 1978).

Les auteurs insistent donc sur le fait qu’en éthologie (la science du comportement), la « dominance » se réduit à décrire une relation entre individus et non des individus (Langbein & Puppe, 2004).

Définition de la dominance (Drews, 1993) : caractéristiques du pattern (ndt : comprendre ici schéma comportemental) des interaction agonistiques répétées entre deux individus, où l’issue est constamment en faveur du même individu et où l’opposant adopte une réponse de capitulation plutôt que de favoriser l’escalade (ndt : de l’agression). Le statut du gagnant invariable est alors dit dominant et le statut du perdant, subordonné.

La dominance est donc utilisée pour décrire les relations entre deux individus. Mais dans le cas ou les individus vivent dans un groupe de plus de deux individus, ces relations de dominance/subordination peuvent (ou non) se combiner pour créer une hiérarchie. On peut ensuite attribuer un « rang de dominance » au sein de ce groupe mais un individu avec un rang élevé dans ce groupe pourra avoir un rang inférieur si placé dans un autre groupe.

Les auteurs citent en exemple l’hypothèse du « né Alpha » chez le loup qui a été testée et rejetée. Un loup ne naît pas « alpha », s’il se retrouve un jour à la tête d’une meute, cela est dû à des changements dans son tempérament selon des variations physiologiques et dans certaines circonstances sociales (Fentress et al., 1987).

L’utilisation de la « dominance » dans la description de la qualité d’une relation :

Les auteurs rappellent qu’en éthologie, le terme dominance a pu être utilisé dans au moins 4 contextes : a) dans un sens fonctionnel, où les individus sont dominants s’ils ont un accès prioritaire aux ressources clés (nourriture, reproduction), b) afin de décrire les résultats d’interactions répétées entre plusieurs individus, c) afin d’établir un « ordre » où un individu subordonné inhibe ses comportements agonistiques par peur d’individus despotiques (dominants), d) et afin d’expliquer des absences d’agression, la majorité des conflits étant résolus par l’adoption de displays (ndt : comportements ritualisés) et où un individu se soumet constamment à un l’autre plutôt que par des combats (Drews, 1993).

Est ensuite rappelé qu’une relation de dominance dépend de la fréquence des interactions entre les individus et de la durée de celles-ci. Dans certains cas cette relation est temporaire, ne se présentant que pour l’accès à des ressources particulières. Dans des groupes sociaux permanents les relations de dominance peuvent tout aussi bien varier suivant les circonstances que rester les mêmes dans tous les contextes. Selon cette dernière hypothèse d’ailleurs, on suppose que les individus en cause sont en compétition pour le rang le plus haut et qu’une fois acquis, celui-ci donne le droit d’accès à toutes les ressources.

Les auteurs répètent ensuite que la dominance doit être utilisée pour les interactions entre deux individus et que, si plus d’animaux sont concernés, on peut éventuellement voir apparaître une hiérarchie. Ils nous présentent ensuite quelques exemples :

Hiérarchie transitoire : Alpha > Beta > Gama > Omega (ndt : que l’on retrouve chez les poules)

Hiérarchie non transitoire (en triangle) :
A > B ; B>C ; C>A (ndt : que l’on retrouve chez les vaches)

Structure au sein d’une meute de loups en captivité :

Male reproducteur
! \
! Femelle reproductrice
Male subordonné !
! Femelle subordonnée
Male sub-adulte !
! Femelle sub-adulte
Louveteau male !
Louveteau femelle

La question est ensuite posée de savoir si les hiérarchies sont perçues par les animaux ou si elles sont surtout utiles aux scientifiques observateurs qui essayent de construire leurs modèles.

Les auteurs nous indiquent donc que dans la plupart des espèces vertébrées sociales et notamment les chiens, sont capables d’inférer les relations entre individus tiers (Rooney & Bradshaw, 2006) (traduction : par l’observation, les chiens sont capables de deviner quelles sont les relations de dominance/subordination régissant les interactions entre plusieurs individus).

Le loup :

Les auteurs répètent que, le chien descendant du loup, il est souvent argumenté que la formation de groupes sociaux chez le chien est similaire à celle du loup (Feddersen-Petersen, 2007; Lindsay, 2000; Sherman et al., 1996) y compris dans leur relation avec d’autres espèces présentes dans le groupe social (humain surtout). Les auteurs signalent ensuite que cette théorie de la « meute de loups » et surtout de ses application est désormais mise a mal, principalement par le fait que la littérature sur laquelle elle est basée est obsolète.

En effet, la structure la plus populaire est la hiérarchie transitoire. Cependant, les meutes de loups en captivité sont (comme nous l’avons vu précédemment) basées sur le sexe et l’âge. Enfin, le suivi de meutes de loups sauvages sur de longues périodes (Mech, 1999) a illustré que celles-ci étaient constituées des parents, couple reproducteur au sommet de la hiérarchie, suivis de leurs enfants de moins de 3 ans (qui, au plus tard à cet âge, quittent la meute pour former la leur), suivis des jeunes de l’année précédente puis des louveteaux de l’année en cours. Cette hiérarchie est également basée sur le sexe et les interactions peuvent être complexes (cf. fig 1.d sur le .pdf joint). Dans ces meutes sauvages, la compétition pour la dominance est rare, tout comme les agressions. Le terme de signaux de soumission est même parfois remplacé par signaux d’apaisement car ils sont spontanés de la part des jeunes envers leurs parents et non pas provoqués par une agression.

Les auteurs concluent ce paragraphe en signalant que les comportements agonistiques souvent observés en captivité et sur lesquels ont été basées les études sur la hiérarchie sur le loup dans les années 70 peuvent être le résultats des conditions environnementales (captivité, individus non familiers, pas de possibilité de disperser (partir fonder une autre meute)).

King (2004) en a déduit que faire une analogie entre les meutes de loups captifs et les chiens domestiques vivant a la maison était la plus simple pour expliquer les problèmes d’agression entre ces chiens. Cependant, une étude de Lockwood (1979) n’a pas trouvé de corrélations entre hiérarchie et agression ce qui invaliderait l’hypothèse de King. Toutefois, il faut mentionner que dans l’expérience de Lockwood, il est possible que la meute observée se soit scindée en 2 sous-meutes et la grande quantité d’agressions non reliées à des relations de dominance/subordination pourraient s’expliquer par des luttes territoriales.

Les chiens sauvages :

Beaucoup de scientifiques se sont posés la question des effets de la domestication sur le comportement social du chien, des études ont prouvées que celui-ci à changé (Hare & Tomasello, 2005; Miklosi, 2007).

Ce paragraphe s’intéresse donc au fonctionnement des groupes de chiens retournés à l’état sauvage.

Les auteurs signalent 5 études réalisées entre 1975 et 1995 déjà reprises par van Kerkhove (van Kerkhove, 2004). Etudes ayant mené à la conclusion que la structure des meutes de chiens sauvage était assez lâche, qu’il n’y avait pas de coopération entre les individus, notamment dans l’élevage des jeunes ou l’obtention de nourriture. Cependant ceci pourrait avoir pour origine les régulières interférences dues à l’homme (chasse, empoisonnements etc.) plutôt qu’à une perte de capacité.

En revanche, un suivi fait par l’équipe de Pal (Pal, 2003; Pal, 2005; Pal et al., 1998; Pal et al., 1999) pendant plusieurs années et sur des centaines d’individus a permit de détecter des groupes sociaux cohérents. Ces groupes étaient composés d’individus apparentés, ayant un territoire et étant hostiles aux autres communautés voisines. Comportement social par le fait analogue à celui des meutes de loups sauvage avec quelques variations (faible suppression de la reproduction chez les femelles subordonnées par exemple mais pouvant s’expliquer par le fait que la nourriture n’est pas un facteur limitant). Les individus de ces meutes peuvent coopérer pour récupérer de la nourriture et élever les jeunes.

Enfin les comportements ritualisés de dominance/subordinations ont été bien moindre chez les chiens observés par Pal et ses collègues que chez les meutes de loups mais ont tout de même permis d’établir une hiérarchie stable dans 2 études.

Les auteurs indiquent l’invalidité du « modèle loup » pour expliquer le fonctionnement de ces meutes de chiens car même si une forte territorialité existe (2 fois plus d’agression entre membres de groupes différents qu’entre membres du même groupe), les chiens font preuve entre meutes différentes de beaucoup plus de comportements de soumission que ne le feraient des meutes de loup.

Les auteurs en concluent que même si les chiens sont laissés libre d’interagir comme ils le veulent, ils ne reforment pas des groupes similaires à une meute de loups en liberté.

Comportement social des chiens stérilisés :

Les auteurs ont relevé dans les études de Pal et son équipe que dans les meutes sauvages, les comportements agonistiques étaient souvent causés par des luttes pour l’accès à un territoire ou à un partenaire sexuel. Les chiens de compagnie étant souvent stérilisés, les auteurs ont voulu vérifier la présence ou absence de hiérarchie au sein d’une meute de 19 chiens mâles adultes stérilisés vivant en captivité dans un enclos de 0,28ha (Bradshaw et al., données non publiées).

Aucune hiérarchie n’a pu clairement être mise en évidence, certains chiens interagissaient beaucoup, d’autres moins, certains faisaient plus preuve de comportements agonistiques, d’autres de soumission.

Cependant les auteurs ont pu former 3 sous-groupes de chiens : a) les ermites (3) : n’interagissaient que très rarement avec les autres, b) les outsiders (7+1) : qui interagissaient un peu plus avec d’autres chiens mais sans claire relation de dominance /subordination sauf un individu revenant parfois agresser un autre, c) les insiders (8), agissant de façon dominante sur 2 à 5 des outsiders et interagissant beaucoup entre eux. Ils ont eu entre eux des relations de dominance/subordination mais les auteurs n’ont pas pu révéler une constance dans ces résultats.

Une approche alternative à l’interprétation des interactions sociales entre chiens :

Ne trouvant pas de hiérarchie de dominance chez le chien, les auteurs veulent expliquer les relations d’agression entre chiens domestiques par le modèle du RHP. RHP pour Ressource Holding Potential ou potentiel à s’approprier les ressources (Parker, 1974).

Ce modèle RHP se passe d’interactions de longue date entre les individus (base de la dominance) et prédit simplement l’issue d’une bataille entre deux animaux selon la valeur subjective de la ressource pour chacun (ndt : Plus on perçoit que cette ressource vaut cher, plus on va la défendre, cette estimation de valeur varie entre les individus selon leur expérience avec la ressource concernée. C’est celui qui considère le plus la ressource comme sienne qui va le plus s’investir dans sa protection et qui remportera certainement le conflit).

Cependant ce modèle du RHP peut prédire l’apparition d’une hiérarchie suivant l’histoire des rencontres entre les animaux. Ceci peut expliquer pourquoi lorsqu’on sépare puis reforme des groupes après un certain temps, la hiérarchie de dominance peut changer du tout au tout. Les valeurs subjectives des ressources ont pu changer, l’état physiologique des individus aussi, ils ont pu avoir d’autres interactions avec des conspécifiques qui leur auront donné un tempérament plus fort etc…

Cependant, si le RHP reste faible (peu de motivation à prendre les ressources), ce modèle prédit qu’il y aura des relations de dominance/subordination entre individus (par groupe de 2) mais que cela ne donnera pas nécessairement l’établissement d’une hiérarchie générale (van Doorn et al., 2003).

Utilité du concept de dominance dans l’interprétation des interactions entre chiens domestiques :

Les agressions entre chiens de famille sont souvent interprétées en termes de dominance et d’existence d’une hiérarchie entre les chiens du domicile et certains auteurs pensent que la capacité à former des hiérarchies dépend des races (Feddersen-Petersen, 2007; Mertens, 2004).

Les auteurs pensent que outre le model RHP, les interactions sociales chez les chiens peuvent simplement résulter du contexte et des expériences précédentes. Les relations étant alors simplement issues d’apprentissages associatifs (ndt : type Pavlovien ou Skinerien).

Les auteurs citent un exemple : quand deux chiens se rencontrent pour la première fois, ils n’ont aucune possibilité de savoir la réaction l’un de l’autre dans quelque contexte que ce soit. Après plusieurs réponses répétées, ils apprennent à reconnaître des indices spécifiques pouvant prédire une réponse positive ou négative de la part de l’autre individu, graduellement, ils vont apprendre comment l’autre chien répondra dans une grande variété de contextes.

Les auteurs indiquent que leur théorie permettrait d’expliquer pourquoi on aurait l’impression d’une hiérarchie entre individus d’un groupe stable, et que celle-ci ne soit pas visible dans des groupes changeant souvent de configuration.

Dans les groupes stables, ceci permet également d’expliquer la stabilité et le maintien de la « relation de dominance » entre les plus vieux et les plus jeunes. Il n’y a pas de raisons pour un changement avant qu’une variation environnementale ou dans la relation au sein d’une dyade ne change.

Pour les auteurs donc, le terme de « dominance » est inadapté aux relations entre chiens. La simple conscience, de la part des cliniciens du comportement canin, de la valeur des apprentissages associatifs suffirait à appréhender la complexité des systèmes sociaux chez les chiens domestiques.

Interactions entre chiens et humains :

Les auteurs pensent que tout comme pour les interactions entre chiens, le terme de relation de dominance ne correspond pas aux agressions sur l’homme.

Ils expliquent par exemple qu’un chien ayant eu une première punition de la part de son maître va associer un certain état de son maître à l’arrivée d’une punition et provoquer l’expression de comportements d’apaisement. Si ceux-ci ne sont pas respectés, il se peut que le chien morde pour se défendre et là, la plupart du temps l’agression s’arrête.

Dans ce cas, le chien n’est donc pas dominant par rapport à son maître, il s’agit d’un comportement de défense qui, une fois renforcé, a pu être interprété comme issu d’une volonté d’acquérir un statut de dominance.

Conclusion :

Les auteurs concluent que le terme dominance à été utilisé dans trop de contextes, et souvent mal utilisé car basé sur des modèles loups mal compris et datant de plus de 30 ans. De plus, de précédentes observations (Lockwood, 1979; Pal, 2003; Pal, 2005; Pal et al., 1998; Pal et al., 1999) et leur expérience personnelle (Bradshaw et al., données non publiées) montrent que : même si laissés libre de gérer leur relation comme ils veulent ils n’adoptent pas un comportement social de type loup entre eux.

Ils considèrent que la stérilisation rompt la socialité au point qu’aucune hiérarchie ne soit discernable (voir la description de Bradshaw et al., données non publiées). Ceci rendrait, selon eux, questionnable la possibilité que la théorie d’une relation de dominance soit à l’origine des agressions entre chien. Ceci étant encore plus improbable entre chiens et humains compte tenu de la difficulté de la communication interspécifique.

Ils en déduisent donc que plutôt que de partir sur d’hasardeuses traces de dominance, mieux vaut se baser sur des principes plus simples d’apprentissage associatif et sur la valeur subjective qu’un individu peut attribuer à une ressource.

2) CRITIQUE :

Cet article est très intéressant pour tout propriétaire de chien. Il résume assez brièvement et simplement de nombreux concepts de l’éthologie (RHP, apprentissages associatifs, cognition sociale, hiérarchie, relation de dominance) et j’espère avoir réussi à le transmettre à travers ce résumé.

Effectivement, aujourd’hui le terme de dominance est utilisé n’importe comment que ce soit par les dresseurs animaliers, les éducateurs, les comportementalistes, les vétérinaires et même certains éthologistes et ce quelque soit le pays. Non seulement elle sert à déterminer un trait de caractère alors qu’elle ne devrait servir qu’à décrire des relations dyadiques. De plus elle est utilisée souvent en remplacement du terme hiérarchie. La hiérarchie découle des interactions de dominance/subordination au sein des individus d’un groupe, elle représente une vue d’ensemble. Enfin, le modèle présenté le plus souvent au grand public est un modèle obsolète qui, de plus, est souvent mal compris.

Cet article fait bien la différence entre les groupes sociaux de loups en captivité et ceux vivant en liberté, toutefois, ils mettent en avant l’étude de Lockwood (1979) en avant pour dire qu’en captivité, les loups n’adoptent pas de hiérarchie claire. Cependant, ils nous préviennent également que cette étude à pu présenter ces résultats suite à une scission de la meute et qu’il est possible qu’une seule hiérarchie claire n’ai pu être trouvée pour la simple raison que deux meutes se côtoyaient dans un espace restreint (donc deux hiérarchies) En terminant leur paragraphe ainsi, ils vont à l’encontre de la théorie de King (chiens à la maison = loups captifs) sans aucun argument vraiment probant.

Par la suite, les auteurs nous rappellent, ce qui est vrai, que la cognition sociale du chien (la capacité à acquérir, stocker, manipuler et restituer de l’information, sociale en l’occurrence) a évoluée avec la domestication. En effet, les chiens ont développé des moyens de communication que l’on suppose entièrement dédiés à la communication avec l’homme (aboiements entre autres). Ils sont également capables d’un niveau de compréhension des signaux humains plus élevé que les primates (Hare & Tomasello, 2005) ou que les loups (Miklosi, 2007) sauf imprégnation à l’homme très précoce (Viranyi et al., 2008).

Par la suite, les auteurs nous présentent plusieurs études sur les chiens sauvages et détaillent celles de Pal et son équipe qui ont trouvés des résultats forts sur la similitude entre l’organisation de ces meutes et celles de loups sauvages. La seule différence étant au niveau de la reproduction moins « fidèle » que chez le loup avec peu de suppression des chaleurs chez les femelles de bas rang. Ce qui peut arriver chez les loups aussi pour peu que les ressources alimentaires soient suffisamment disponibles, ce qui est le cas pour les chiens revenus à l’état sauvage se nourrissant principalement de détritus dans les villes.

Cependant, les auteurs font table rase de ces informations pour mettre en avant des études où les groupes de chiens se formant ne peuvent rester ensemble durablement notamment à cause des tentatives pour limiter leur prolifération dans certains pays.

La définition du concept de dominance illustre bien une notion de temps nécessaire pour que ce type de relation s’installe. Drews 1993 : […] des interaction agonistiques répétées entre deux individus […]. Si les animaux n’ont pas le temps nécessaire de se placer les uns par rapport aux autres, il est clair qu’aucune hiérarchie ne peut apparaître.

Concernant l’étude mentionnée sur les chiens stérilisés, le même argument peut peser vu qu’on ne sait pas combien de temps a duré cet allotement (pas de données publiées). De plus, il s’agit d’un groupe d’individus du même sexe, comportant énormément d’individus et dans un espace extrêmement restreint. Finalement, les prémices de mise en place d’une hiérarchie parmi ces chiens et l’établissement de relations de dominance/subordination dans ces circonstances seraient sûrement plus à mettre au profit de la thèse adverse à celle avancée par les auteurs, à savoir : l’existence d’une tendance à la hiérarchisation des groupes sociaux chez le chien.

Cette expérience, est plutôt en faveur de l’hypothèse de Mertens (2004) et de Feddersen-Petersen (2007) selon laquelle il existe des variations selon les races et selon le tempérament des chiens à agir de façon plus ou moins assurée/submissive face à un congénère. Même si cette étude ne parle pas de race, elle illustre au moins des différences individuelles.

Enfin, considérant la théorie du RHP et des apprentissages. Nous avons vu que la hiérarchie pouvait être utilisée pour expliquer l’accès favorisé aux ressources d’un individu par rapport aux autres animaux de son groupe social. Nous avons aussi vu que l’établissement d’une relation de dominance/subordination était basé sur l’apprentissage des interactions agonistiques répétées.

La théorie du RHP et les apprentissages ne sont donc pas contraires à l’établissement d’une relation de dominance/subordination ou d’une hiérarchie, ce sont eux qui provoquent sa mise en place.

Pour finir, considérant l’homme, un minuscule paragraphe est proposé et ne répond aucunement à la problématique actuelle. Si effectivement les chiens n’établissaient ni relation de dominance/subordination ni hiérarchie dans leurs groupes sociaux, il serait étonnant que ce soit le cas avec l’homme. En revanche, si eux établissent ces relations entre eux, la question reste ouverte.

3) CONCLUSION :

En conclusion, on peut donc dire que cet article cherche à lutter contre l’utilisation clinique d’une théorie obsolète et mal comprise de la dominance.

Les auteurs arrivent également à transmettre le flou actuel dans lequel se situent les spécialistes du comportement en ce qui considère l’existence ou non de hiérarchie dans les meutes de chien. Cependant, ils soulignent involontairement (même s’ils les ignorent par la suite) les éléments en faveur de cette « tendance à l’établissement d’une hiérarchie » entre chiens (inférence des relations entre individus tiers, hiérarchies « type loup » dans les études de Pal et de son équipe). Ils ne fournissent en revanche aucune réponse argumentée à ce qu’il en est pour la relation homme/chien.

Cet article soulève toutefois un point intéressant pour les cliniciens du comportement (vétérinaires, éducateurs, comportementalistes etc…), en illustrant la complexité des règles d’établissement des relations de dominance/subordination chez les chiens et l’importance de concepts simples comme les apprentissages associatifs dans l’approche d’un souci de « chien dominant » ou agressif.


REFERENCES :


Drews, C. 1993. The concept and definition of dominance in animal behaviour. Behaviour, 125, 283-313.

Feddersen-Petersen, D. U. 2007. Social behaviour of dogs and related canids. In: The Behavioural Biology of Dogs (Ed. by Jensen, P.), pp. 105-119. Wallingford, UK: CAB International.

Fentress, J. C., Ryon, J., McLeod, P. J. & Havkin, G. Z. 1987. A multidimensional approach to agonistic behaviour in wolves. In: Man and wolf: Advances, Issues and Problems in Captive Wolf Research (Ed. by Frank, H.), pp. 253-274. Dordrecht, The Netherlands: Dr. Junk Publishers.

Hare, B. & Tomasello, M. 2005. Human-like social skills in dogs? Trends Cog. Sci., 9, 439-444.

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Langbein, J. & Puppe, B. 2004. Analysing dominance relationships by sociometric methods-a plea for a more standardised and precise approach of farm animals. Appl. Anim. Behav. Sci., 87, 293-315.

Lindsay, S. R. 2000. Handbook of Applied Dog Behavior and Training, Volume 1, Adaptation and Learning. Ames, Iowa: Iowa State University Press.

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Mech, L. D. 1999. Alpha status, dominance and division of labor in wolf packs. Can. J. Zool., 77, 1196-1203.

Mertens, P. A. 2004. The concept of dominance and the treatment of aggression in multidog homes: a comment on van Kerkhove's commentary. J. Appl. Anim. Welf. Sci., 7, 287-291.

Miklosi, A. 2007. Human-Animal interactions and social cognition in dogs. In: The Behavioural Biology of Dogs (Ed. by Jensen, P.), pp. 205-222. Wallingford, UK: CAB International.

Monks of New Skete, T. 1978. How to be your dog's best friend. Boston, MA.

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Rooney, N. J. & Bradshaw, J. W. S. 2006. Social cognition in the domestic dog: behaviour of spectators toward participants in interspecific games. Anim. Behav., 72, 343-352.

Sherman, C. K., Reisner, I. R., Taliaferro, L. A. & Houpt, K. A. 1996. Characteristics, treatment, and outcome of 99 cases of aggression between dogs. Appl. Anim. Behav. Sci., 47, 91-108.

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Viranyi, Z., Gacsi, M., Kubinyi, E., Topal, J., Belényi, B., Ujfalussy, D. & Miklosi, A. 2008. Comprehension of human pointing gesture in young human-reared wolves (Canis lupus) and dogs (Canis familiaris). Animal Cognition, 11, 373-387.


Répondre
21/04/2010, 14h30
C'est vraiment très interessant,
c'est quand même une évolution notoire dans la réflexion officielle de l'emploi du terme dominance.

Maintenant, de là à bousculer les idées, les aprioris, la percéption et les façon de faire encré dans pas mal de têtes.... il y a de la route. C'est un bon début!


Merci mixmax pour le travail que tu as fait sur cet article.

Je peut diffuser sur d'autre forum?
__________________
"Ce n'est pas un gage de bonne santé que de se sentir bien intégré dans une société profondément malade."
Répondre
21/04/2010, 14h36
Avec plaisir Smiley

Par contre c'est déprimant que tu l'ai déja fini alors que jen ai eu pour 3 jours de boulot pour le réécrire Smiley Smiley



Sinon:
Citation:
OUALA2 a écrit :
C'est vraiment très interessant,
c'est quand même une évolution notoire dans la réflexion officielle de l'emploi du terme dominance.
Bah en fait, du coté officiel (éthologistes), cet article ne change pas grand chose du tout Smiley

Ce quil faut espérer c'est qu'il changera des choses chez les cliniciens (éducs, vétos, comportementalistes) qui le liront Smiley

Bien sur, tu peux le diffuser, m'en fout moi, mais donne leur le lien du fofo, histoire qu'on puisse discuter avec encore plus de monde Smiley
Répondre
21/04/2010, 15h41
je m'atelle a la lecture, j'en suis a un peu plus de la motié et vraiement très intéressant Smiley

cela bouscule vraiement les idées reçues Smiley et amène vraiement a une réflexion personnelle. en tous cas article vraiement intelligible et bien structuré ( j'aime bien quand c'est bien structuré, ça doit être mon coté jusiste Smiley )

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marraine de Doggy le nour's et gibbs Smiley
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21/04/2010, 21h36
Merci d'avoir fait un texte lisible pour tous Smiley
Ce qui est frustrant c'est de savoir que tous ces textes ne sont pas traduits en Français pour pouvoir lire la totalité
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Smiley dreamer "tâches de son" mon filleul
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21/04/2010, 22h31
merci beaucoup ...........c'était un sujet que j'avais soumis

pas parce que je dors ......... mais je ne m'était pas trop penchée
sur le sujet n'étant pas confrontée à ce trait de caractère

mais je me pose encore plein de questions !! Smiley
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21/04/2010, 23h18
très interessant ! et ta critique à la fin est la bienvenue, parce qu'à force d'évoquer l'une ou l'autre des expériences je me mélangeais un peu et ne savais plus trop ou les auteurs voulaient en venir.
j'aime bien cette idée d'importance que la ressource a pour l'individu, à la fois ca m'évoque le "standart" du "dominant" (qui maitrise les ressources clefs), à la fois ca laisse une marge de manoeuvre car selon les ressources il peut y avoir conflit ou pas du tout; cela nuance et élargi l'éventail des possibilités...

ej vais qand meme faire mon petit article sur la hierachie à domicile, mais je ferais attention à la façon dont ca sera formulé!

(et au fait, tu as eu le temps de faire ca... et l'article sur l'anxiété de séparation alors? Smiley Smiley Smiley )
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22/04/2010, 00h01
Très interressant et maintenant à voir comment les mentalités peuvent évoluées voire changées Smiley

Merci en tout cas,c'est clair et compréhensif Smiley Smiley
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22/04/2010, 00h26
Bon bah suis content si ça vous a intéressé Smiley

Citation:
Kalash a écrit :


(et au fait, tu as eu le temps de faire ca... et l'article sur l'anxiété de séparation alors? Smiley Smiley Smiley )
Bah en fait j'avais pas prévu de faire un truc aussi détaillé Smiley . Mais quand j'en ai parlé avec mon superviseur, il a trouvé l'article intéressant à présenter et à critiquer (car lui aussi trouve quelques faiblesses, et celles que j'ai souligné ici sont celles dont j'ai discuté avec lui).

Donc il m'a demandé de préparer un petit quelque chose pour dans quelques semaines pour toute l'équipe.

J'ai donc pu faire d'une pierre deux coups. Le résumé en français va m'aider à organiser ma présentation en anglais Smiley
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22/04/2010, 03h21
Ca a l'air très intéréssant lol, j'ai commencé à le lire et... là il est trop tard je comprend rien mdr!!! Alors je reviens demain matin pour lire ca a tête reposé Smiley

Smiley Smiley
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22/04/2010, 11h45
Ce qui est quand même dommage, c'est l'étude non significative des chiens sté, pourquoi avoir mis que des mâles?

et pourquoi ne pas avoir reproduit les mêmes conditions d'une meute niveau territoire et sexe. La commparaison n'est pas adapté à mon sens.


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"Ce n'est pas un gage de bonne santé que de se sentir bien intégré dans une société profondément malade."
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22/04/2010, 12h41
Aieee Smiley

Gros gros boulot….Smiley Smiley

Comme tu dis Max, la question reste ouverte et elle le restera encore un peu de temps. (Voir toujours..?) Smiley

A mon gout, ce qui est bénéfique avec ce type d’article c’est de voir évoluer les mentalités (sans forcement prendre partie pour une des 2 hypothèses) que les hiérarchies soient perçus par les animaux ou simplement utiles aux scientifiques dans leurs observations est une chose, certes, elle permet d’avoir des débats théoriques intéressants, mais le principal but reste quand même que le monde/culture cynophile se remette en question.

Car pour moi, ce courant de pensée (véridique ou non) meute de chien=meute de loup=meute humain/chien a de lourde répercussions sur la relation maitre/chien. (Si tenté que la personne ne cherche pas a y voir plus loin)

Il faut donc diffuser au maximum dans les clubs, auprès des pros, site communautaire et SURTOUT sur les forums, pour éviter de lire des choses qui non en réalité ni queue ni tète et de voir l’emploie du terme dominance utilisé a toute les sauces (Ton chien fait ca, il est déjà dominant, il tente de monter en grade, il te perçoit pas comme le boss, il faut te positionner comme l’alpha de ta meute….Smiley )

C’est pour moi, la meilleure qualité de cet article, car il permet de nous remettre en question même si il n’apporte pas de réponses indiscutables.

Par contre, c’est vrai qu’il manque a cet article des éléments de réponses quand a la hiérarchie interspécifiques et plus précisément humain/chien. (si une hiérarchie chien/chien se met en place, doit ton en conclure forcement la même chose pour la relation humain/chien?)

Merkiii encore Max, mais je crois que tu t’es mis dans la mouise, car tu vas être de corvée pour d’autres articles..hihihihi Smiley
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22/04/2010, 12h48
çà dépend si on est stériliser ou pas Smiley Smiley Smiley


sinon çà dépend de la puberté et la ménopause Smiley
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22/04/2010, 13h09
Pour OUALA2 :

En fait, je crois que pour cette expérience ils voulaient voir si les chiens spontanément allaient établir des relations de dominance/subordination et tendre vers une hiérarchie.


Afin d'observer cette spontanéité, c'est une bonne idée de prendre des chiens du meme sexe et stérilisés. Ca limite les biais du au sexe et aux changements physiologiques.

Par contre il y avait beaucoup trop de chiens dans un trop petit environnement.

A mon sens, ils auraient fait plusieurs fois la manip avec seulement 5 ou 6 chiens a la fois, ca aurait surement été mieux. Smiley

Pour Manu:

Je commencais a m'inquiéter de ne pas te voir répondre Smiley
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22/04/2010, 13h23
Moi ce qui m'inquiètes c'est de ne plus voir d'interventions de mon tonton VEGACOOL.... Smiley

J'ai déjà diffusé a mes contacts potentiellement intéressés par cet article (sur tète de livre) mais mis en ligne également.

De bonnes retombées.... Smiley
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22/04/2010, 13h29
Citation:
manu7841 a écrit :


De bonnes retombées.... Smiley

Et elles sont ou les retombées? Smiley
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22/04/2010, 13h46
max tu as traduit tout l'article?

y a moyen d'avoir la trad or not?
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22/04/2010, 14h15
Citation:
OUALA2 a écrit :
max tu as traduit tout l'article?

y a moyen d'avoir la trad or not?
Si par traduction tu entends avoir rédigé l'article en francais au mot pret: non.

Pour plusieurs raisons:
1) ca prendrait trop de temps
2) ca deviendrait trop compliqué a comprendre (langage scientifique)

Par contre, dans mon résumé j'ai mis en avant tout les points avancés par les auteurs, que je sois d'accord ou non avec eux. Ca reprend donc fidellement les différents chapitres de l'article (avec éventuellement des définissions complémentaires pour faciliter la compréhension mais repérables par la présence du "ndt"=note du traducteur).

Mon point de vue personnel n'est explicité que dans les parties CRITIQUE et CONCLUSION.

J'ai fait ce rajout afin d'expliquer ce que cet article apporte réellement et sur quels points il convenait d'avoir des réserves. Smiley
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22/04/2010, 14h27
Je suis ravie, ce texte permet de remettre en question les relations chien/homme, mais ça n'explique pas tout et surtout que doit-on conserver face à un chien de tel caractère ou de tel autre...

Mais c'est un autre sujet...
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Smiley dreamer "tâches de son" mon filleul
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22/04/2010, 18h19
Citation:
manu7841 a écrit :
Moi ce qui m'inquiètes c'est de ne plus voir d'interventions de mon tonton VEGACOOL.... Smiley

J'ai déjà diffusé a mes contacts potentiellement intéressés par cet article (sur tète de livre) mais mis en ligne également.

De bonnes retombées.... Smiley
Moi aussi j'aimerais bien qu'il revienne, j'ai pleins de question à lui poser Smiley
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22/04/2010, 21h15
même question que toi ............mais bon ! soyons patiente !
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23/04/2010, 01h24
Citation:
Max dit: Et elles sont ou les retombées?
Elles sont dans ma messagerie tète de livre... Smiley

En postant, j'ai mentionné qu'une traduction (non officielle) était a disposition, et certains me l'ont déjà demandé, donc lien en direction de VLC... Smiley

Va voir sur le mur de J.Lessard, on parle de toi... Smiley
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23/04/2010, 10h19
Smiley Smiley Smiley Smiley merci max pour tout ce boulot Smiley Smiley Ben en fait ça resume une partie de ce que j ai vu ces derniers jours cela m a remis "les pendule a l heure" ou tout au moins ouvert les yeux et ne pas rester cantonnés dans ds stereotypes dépassé et inadapté
neanmoins si j ai bien tout capté (il est encore tot Smiley )il semble au debut sous entendre que le chien descend du loup ce qui n est pas exact ,j ai dailleurs vu le shema de miklosi a ce sujet sur son bouquin Smiley

enfin voila mouais a diffuser en nombre Smiley
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23/04/2010, 10h40
Citation:
SAB91 a écrit :

neanmoins si j ai bien tout capté (il est encore tot Smiley )il semble au debut sous entendre que le chien descend du loup ce qui n est pas exact ,j ai dailleurs vu le shema de miklosi a ce sujet sur son bouquin Smiley

Ah bon? Le chien ne descend pas du loup? Smiley


Bon, c'est vrai que si on veut etre super précis, il convient de dire que le chien et le loup ont un ancetre commun qui n'était ni le chien ni exactement le loup actuel. Mais les loups ont peu évolués depuis cet ancetre commun (qui ne remonterait qu'a 25-50 000 ans grand max).

Mais bon, on peut dire que le chien descend du loup.

Et uiquement du loup d'ailleurs Smiley
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23/04/2010, 15h34
Et bien, il faut que je modifie mes lectures, car j'ai encore beaucoup à apprendre Smiley, merci de m'ouvrir l'esprit Smiley, mais on apprend à tout âge Smiley
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24/04/2010, 02h35
J'ai vraiment beaucoup apprécié ta traduction et tes réflexions sur cet article MicMax.

Merci à toi aussi Manu de m'avoir dirigé vers celui-ci à partir de la page de Jean Lessard.

La dominance est un sujet chaud qui engendre beaucoup de discussion au Québec, où, bien trop souvent, on croit dur comme fer que la théorie de César, l'homme qui parle aux chiens, est une religion et l'unique véritée.

La hiérarchie entre chiens familiers, entre chiens de villages et entre loups se manifestent assurément de manières différentes. Entre chiens et humains, qui sont 2 espèces différentes, la dominance est-elle possible? à mon sens, non. Mais, la manipulation pour obtenir ce que chien veut, ben oui Smiley dominance apprise Smiley ce qui est bien différent.
Smiley
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24/04/2010, 09h25
Salut Keena Smiley C'est gentil de nous faire un petit coucou transatlantique !!


Pour ma part je suis partisan de l'autre théorie. Selon laquelle il existe forcément une relation de dominance/subordination entre humain et chien avec une hiérarchie au sein du groupe social concerné (la famille). Si tu regarde un peu sur le forum, tu verra qu'il y a déjà eu beaucoup d'encre qui à coulé sur le sujet.

Comme quoi la discussion n'est pas cantonnée au Quebec Smiley

Par contre je suis aussi contre l'utilisation de la hiérarchie pour expliquer tout problème de comportement et surtout, je suis contre l'utilisation de modèles faux de plus de 30 ans. Smiley
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25/04/2010, 15h41
Merci MicMax, je m'attelle donc à la lecture des posts antérieurs Smiley Je sens que j'aurai beaucoup de plaisir à découvrir tous les sujets que vous avez auparavant abordés!

Bonne journée!

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28/04/2010, 14h37
If You're Aggressive, Your Dog Will Be Too, Says Veterinary Study

Si quelqu'un a l'étude complète de Meghan E. Herron, j'suis preneur Smiley

Coucou Keena Smiley
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