Laïka Russo-Européen

Laïka Russo-Européen

Nom d'origine : Russko Evropeiskaïa Laïka
Pays d'origine : Russie
Groupe : Chien de type Spitz et de type primitif

Qualités du Laïka Russo-Européen

Tempérament du Laïka Russo-Européen

Affectueux
Calme
Facile à éduquer
Joueur
Peut rester seul
Protecteur
S'entend avec d'autres animaux
Sociable

Sociabilité du Laïka Russo-Européen

Avec les enfants

Le Laïka Russo-Européen au quotidien

A peu besoin d'exercice
Aboie peu
Vit longtemps
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Bave peu
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques

Espérance de vie
12 ans
Poids de la femelle
De 20 à 30 kg
Poids du mâle
De 20 à 30 kg
Taille de la femelle
De 50 à 56 cm
Taille du mâle
De 52 à 58 cm

Foyer idéal pour ce chien

Avec des enfants
En appartement
Comme premier chien
Pour une personne peu disponible
Pour une personne sportive
Pour une personne âgée
Pour petit budget

Informations sur le Laïka Russo-Européen

ApparenceVariétésHistoireCaractèreÉducationSanté
EntretienAlimentationUsagesPrixDivers

Le Laïka Russo-Européen est un chien de taille intermédiaire et la plus petite des différentes races de laïkas. Il présente toutes les caractéristiques d’un spitz nordique : tête pointue, oreilles dressées, queue recourbée. Il ressemble à s’y méprendre au Chien d’Ours de Carélie, avec lequel il est d’ailleurs souvent confondu.

 

Son corps est presque carré et bien charpenté, avec une ossature forte et des muscles bien développés. Les pattes sont droites et parallèles, très puissantes, et se terminent par des pieds de forme ovale. La queue, enroulée, est portée sur le dos, les fesses ou l’arrière des cuisses.

 

Sa tête est triangulaire, légèrement plus longue que large. Le stop n’est pas abrupt, malgré des arcades sourcilières saillantes qui donnent l’impression qu’il est bien marqué. Le museau est pointu et se termine par une truffe noire. Les yeux, de taille moyenne et de forme ovale, sont marron à marron foncé. Les oreilles sont en forme de V pointu et pas très grandes, mais bien dressées sur le haut du crâne.

 

Le pelage du Laïka Russo-Européen est constitué d’un sous-poil dense, épais et laineux, et d’un poil de couverture dur et droit, de longueur moyenne. Il est court sur le visage, les oreilles et la face antérieure des pattes, mais plus long au niveau du cou et des épaules (surtout chez les mâles) ainsi que des cuisses, où il forme une « culotte ». La queue est bien touffue, mais sans franges.

 

Les seules couleurs autorisées aujourd’hui sont le noir et le blanc, des couleurs qui étaient rares chez ses ancêtres. Les robes les plus répandues sont noir avec des marques blanches et blanc avec des marques noires. Les individus unis, qu’ils soient noirs ou blancs, sont moins courants, mais en aucun cas rares. La couleur grise existe, mais n’est pas recherchée et est considérée comme une faute. Quant à la couleur rouge, qui était le cas standard autrefois mais qui est devenue très rare aujourd’hui, elle n’est pas acceptée.

 

Enfin, le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette race : les femelles ne sont en moyenne que légèrement plus petites que les mâles. Ces derniers se distinguent toutefois par un poil plus long au niveau des épaules.

Taille & poids du Laïka Russo-Européen

Taille du mâle
De 52 à 58 cm
Taille de la femelle
De 50 à 56 cm
Poids du mâle
De 20 à 30 kg
Poids de la femelle
De 20 à 30 kg

Standard du Laïka Russo-Européen

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Laïka Russo-Européen doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Une erreur commune consiste à croire que les différents Laïkas sont des variétés d’une seule et même race. Si tous sont originaires de Russie et partagent certaines caractéristiques communes, il s’agit bien de races distinctes et considérées comme telles par les différents organismes nationaux et internationaux.

 

Plus précisément, quatre races différentes furent reconnues en 1947 par les autorités russes : le Laïka de Sibérie Occidentale (le plus répandu en dehors de la Russie), le Laïka de Sibérie Orientale (le plus grand et le plus sauvage), le Laïka Russo-Européen (le plus petit), et le Laïka Carélo-Finnois (qui depuis 2009 est assimilé au Spitz Finlandais, et n’existe donc plus en tant que race distincte).

 

Par ailleurs, un autre Laïka est reconnu par de nombreuses associations de référence comme la FCI et l’AKC : le Laïka de Yakoutie. Cette race a cependant évolué de manière bien différente des autres, puisqu’il servait comme chien de traîneau et non comme chien de chasse.

 

Enfin, il convient de souligner que le Chien d’Ours de Carélie est une race bien distincte du Laïka Russo-Européen, quand bien même ils ont des origines géographiques proches et de nombreuses ressemblances physiques.

Comme son nom l’indique, le Laïka Russo-Européen est originaire de la partie européenne de la Russie, une étendue immense délimitée par l’Oural à l’est, le Caucase au sud et la mer de Barents au nord.

 

Comme le prouvent plusieurs fouilles archéologiques réalisées notamment dans la partie septentrionale de ce territoire, les ancêtres du Laïka Russo-Européen y accompagnaient déjà les humains il y a près de 10 000 ans. Pendant des millénaires, ces derniers les sélectionnèrent et les utilisèrent principalement pour la chasse, en particulier celle de petits animaux comme l’écureuil.

 

Ces chiens surent aussi s’adapter aux changements de mode de vie successifs des Hommes, en particulier le passage du nomadisme à la sédentarité. Ils se firent ainsi une place en tant que gardiens dans les fermes isolées, qu’ils protégeaient contre les grands prédateurs comme le loup ou l’ours.

 

La situation changea du tout au tout à la fin du 19ème siècle, lorsque les vagues d’immigration venues de l’ouest et du sud s’accompagnèrent de l’arrivée de nouvelles races canines. Les chiens de berger et les chiens de chasse venus d’Europe remplacèrent rapidement les spécimens locaux. Pour ne rien arranger, de nombreux croisements eurent lieu entre ces races fraîchement débarquées et le Laïka Russo-Européen, si bien que dans les années 30 il était devenu rare de voir un Laïka Russo-Européen pur.

 

Des chasseurs russes de Moscou et Saint-Pétersbourg, alors connue sous le nom de Leningrad, s’inquiétèrent de la situation et se mirent à acquérir de nombreux Laïkas Russo-Européens de ces régions, dans le but de préserver ce chien aux caractéristiques idéales pour la chasse. À l’époque, il n’existait pas de Laïka Russo-Européen, et ce furent des Laïkas de Carélie, de Komi, de Zyria, de Votyak et de Archangelsk qui furent regroupées à Leningrad, chacun portant le nom de sa région d’origine.

 

Il convient d’ailleurs de relever qu’à cette époque, la robe noir et blanc n’était guère répandue. Des archives de 1940 évoquent ainsi seulement trois chiens arborant un tel coloris, tous les autres étant gris ou roux.

 

La Seconde Guerre Mondiale décima entièrement la population de Laïkas à Leningrad. En effet, la famine qui accompagna le siège de la ville fut fatale à ceux qui parvinrent à survivre aux combats, car ils ne pouvaient être nourris par leurs propriétaires, et finirent au contraire par être vus eux-mêmes comme une source de nourriture.

 

En 1944, un nouveau programme d’élevage fut mis sur pied par E. Shereshevsky, dans la province de Kalinin, au nord de l’actuelle Pologne. Il y regroupa des chiens venus des provinces de Carélie et de Archangelsk, ainsi que quelques rares survivants ayant réussi à s’échapper avec leurs maîtres avant le début du siège de Leningrad. C’est à cette époque que fut inventé le nom de Laïka Russo-Européen, en raison de la diversité des régions d’origines des individus utilisés pour créer la race. C’est aussi à ce moment-là que la robe noire et blanche devint la norme, et que les individus gris ou roux furent sortis du programme de reproduction.

 

En 1947, les autorités russes reconnurent les 4 races de Laïka : le Laïka de Sibérie Occidentale, le Laïka de Sibérie Orientale, le Laïka Carélo-Finnois et le Laïka Russo-Européen, même si ce dernier était alors en plein processus de renaissance. En 1960, il était devenu clair que ce dernier avait été un succès et que le nombre d’individus relevant de la race était devenu suffisamment conséquent pour confirmer qu’elle était bien (r)établie.

 

Elle fut ensuite reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) en 1980, puis par l’United Kennel Club (UKC) américain en 1996. L’autre organisme américain de référence, l’American Kennel Club (AKC), n’a quant à lui pas encore suivi le mouvement – pas davantage d’ailleurs que le Club Canin Canadien (CCC) voisin, ou le prestigieux Kennel Club (KC) britannique.

 

De fait, malgré ce début de reconnaissance, le Laïka Russo-Européen demeure une race de chien rare. C’est d’ailleurs vrai même dans son pays d’origine. Ainsi, lors de la première exposition canine dédiée aux races russes organisée en 2019 par la Russiskaya Kinologitsekaya Federatsya (RKF), un seul spécimen fut présenté, contre 25 Laïkas de Yakoutie, 14 Laïkas de Sibérie Occidentale et 2 Laïkas de Sibérie Orientale.

 

En France, aucun Laïka Russo-Européen n’est enregistré au Livre des Origine Français (LOF), et le pays ne compte pas le moindre éleveur de la race. Il n’y en a pas davantage en Belgique, en Suisse et au Canada.

Le Laïka Russo-Européen se montre très attaché à sa famille et, chose surprenante pour un laïka, très affectueux envers les siens. Il a toutefois besoin d’un maître ferme, qui sait se faire respecter par son chien. Dès lors que c’est effectivement le cas et que la hiérarchie est bien établie, ce dernier n’est pas du genre à essayer de la remettre en cause par la suite, même si l’occasion se présente.

 

Le lien fort qu’il entretient avec les siens fait par contre qu’il est difficile pour lui de s’adapter à un nouveau foyer si les hasards de la vie font que cela s’avère nécessaire : il a alors de grandes chances d’essayer de s’enfuir pour retrouver sa « vraie famille ».

 

Il fait aussi preuve d’une patience étonnante avec les enfants, qui sont pour lui d’infatigables partenaires de jeu. Cependant, il n’en faut pas moins garder en tête que les interactions avec un tout-petit doivent toujours se faire en présence d’un adulte, afin d’éviter les accidents – cela vaut d’ailleurs pour tout chien, quelle que soit sa race.

 

Très territorial, il se montre en revanche nettement moins avenant – et même franchement méfiant - envers les étrangers, ne manquant jamais d’aboyer à leur approche. S’ils ne comprennent pas le message, il peut adopter une attitude agressive afin de les intimider, comme il le ferait avec un prédateur. Il ne passe cependant qu’exceptionnellement à l’attaque, et les morsures sont rares. Son attitude n’en reste pas moins suffisamment dissuasive pour en faire un excellent chien de garde, qui ne laisse personne entrer sur son territoire sans y être invité.

 

Ses relations avec ses congénères sont également susceptibles d’être tumultueuses. S’il partage son foyer avec un ou plusieurs d’entre eux, la cohabitation se déroule généralement bien une fois qu’ils ont établi une hiérarchie - ce qui peut toutefois prendre un peu de temps s’il y a plusieurs dominants. En revanche, il se montre agressif avec les chiens qu’il ne connaît pas et n’hésite pas à passer à l’attaque s’ils s’introduisent sur son territoire.

 

Avec les autres animaux, son instinct de chasse s’exprime de manière sélective. Le chat de la maison, avec lequel il a grandi, ne craint rien, mais tous les autres sont pourchassés. Les animaux de ferme comme les moutons ou les chèvres n’ont pas d’inquiétude à se faire, mais un chevreuil est poursuivi sans relâche. Les faisans, canards et autres oiseaux sont vus comme du gibier, mais pas les poules. Autrement dit, son passé dans les fermes le conduit à faire clairement la distinction entre les animaux domestiques et les animaux sauvages. La seule exception – mais elle est notable – concerne les lapins et les rongeurs : ils sont bien trop semblables à l’écureuil, sa proie favorite.

 

La crainte qu’il se lance avec ténacité à la poursuite de tout ce qui lui passé sous les yeux (ou le nez) ne saurait pour autant justifier de limiter ses sorties. En effet, le Laïka Russo-Européen est extrêmement actif ; pour être équilibré, il a besoin de courir et gambader une grande partie de la journée. Une heure d’exercice chaque jour est un minimum pour lui, mais il peut aller bien au-delà : son endurance lui permet de faire sans difficulté des sorties de plusieurs heures, et elles sont plutôt du genre à le ravir. Dans les endroits où le risque de rencontrer d’autres chiens ou petits animaux est élevé, il est toutefois indispensable de le tenir en laisse. En revanche, en pleine nature, mieux vaut le laisser vadrouiller à sa guise. Il est conseillé néanmoins de l’équiper d’un collier pour chien GPS, afin de le retrouver à coup sûr s’il décide de partir à la poursuite d’un chevreuil ou tout autre animal passant par là, et venait à se perdre. 

 

Il doit aussi avoir à tout moment la possibilité d’aller courir à sa guise dans un grand jardin. Celui-ci doit toutefois être bien clos, pour empêcher d’une part qu’il ne prenne la poudre d’escampette en se lançant à la poursuite d’une proie, et d’autre part que des humains ou d’autres animaux n’aient la mauvaise idée d’entrer sur son territoire.

 

Il n’y a d’ailleurs aucun problème à l’installer dans le jardin – au contraire. En effet, chien d’extérieur par excellence, il apprécie de rester un moment dans la maison avec sa famille, mais préfère vivre au dehors. Il n’est absolument pas adapté à la vie en appartement, et même une maison avec un petit jardin ne lui permettrait pas de s’ébattre autant qu’il en a besoin.

 

Enfin, le Laïka Russo-Européen aboie beaucoup, mais il ne le fait jamais sans raison – du moins selon ses critères à lui. Le problème est que, dans son esprit, les motifs d’aboyer sont variés et nombreux : quand il s’ennuie, quand quelqu’un se promène dans les environs, quand un chien s’approche, quand un écureuil pointe le bout de son museau, quand une voiture passe dans la rue…

Tout chien gagne à être socialisé dès son plus jeune âge, mais c’est encore plus vrai si, comme le Laïka Russo-Européen, il a de base une nature méfiante. Aller contre cette dernière est bien difficile, mais lui permettre de rencontrer de nombreuses personnes (surtout celles qu’il peut être amené à croiser souvent : amis, voisins, vétérinaire…) peut grandement faciliter les choses pour tout le reste de sa vie. Il est bon aussi de lui permettre de faire connaissance avec les éventuels chiens du voisinage, afin d’essayer de faire en sorte qu’il les tolère. Il est revanche inutile de le forcer à socialiser avec ses congénères : ce n’est pas dans sa nature, et cela risquerait de le traumatiser plus qu’autre chose.

 

Par ailleurs, pour que son instinct de chasse qui le pousse à s’élancer à la poursuite des petits animaux ne devienne pas un problème dans les endroits à risques (milieu urbain ou semi-urbain, lieu situé à proximité immédiate d’une route à fort trafic, zone avec de nombreux congénères…), mieux vaut ne pas attendre pour apprendre à son chien à marcher en laisse. En effet, même s’il vit à la campagne, il y a forcément des moments au cours de sa vie où il doit passer par de tels lieux.

 

L’apprentissage du rappel est également une priorité, afin de pouvoir le laisser évoluer librement en pleine nature tout en s’assurant qu’il ne parte pas trop loin.

 

Il serait en revanche illusoire de croire que l’on peut apprendre à son chien à ne pas aboyer, tant ce comportement est profondément ancré en lui. Il est en revanche possible de lui apprendre à s’arrêter sur commande. Il risque donc de réveiller sa famille en pleine nuit si un écureuil passe dans le jardin, mais ces aboiements cessent lorsque son maître lui ordonne (si tant est donc qu’un travail d’éducation ait été effectué à ce niveau), et tout le monde peut retourner se coucher.

 

En tout cas, s’il a vocation à servir dans le cadre de la chasse, il n’a besoin que de peu d’entrainement pour rapidement exceller dans ce domaine. Il en va de même pour ses fonctions de chien de garde.

 

Par contre, le Laïka Russo-Européen est une forte tête et a tôt fait de prendre la mesure d’un maître novice incapable de faire comprendre à son chien la hiérarchie de la famille et lui faire accepter sa position au bas de cette dernière. Toutefois, dès lors que son maître y est parvenu et que les choses sont claires, il n’est pas du genre à remettre sans cesse en cause l’ordre établi et à chercher à exploiter la moindre faille. En outre, le fait qu’il soit intelligent et aime faire plaisir implique qu’une personne expérimentée peut obtenir de très bons résultats et lui apprendre de nombreux tours.

 

Pour y parvenir, il faut toutefois qu’il soit en confiance avec sa famille, car c’est la condition sine qua non pour qu’il soit bien dans sa tête et donc intellectuellement disponible pour être éduqué. Les méthodes de dressage traditionnel ne sont donc pas les plus adaptées pour ce chien, car elles pourraient justement nuire à cet indispensable sentiment de confiance envers son maître. Le renforcement positif est la technique de choix pour lui apprendre les diverses commandes, et les récompenses peuvent prendre aussi bien la forme de compliments que de caresses et de friandises.

Comme les autres Laïkas, le Laïka Russo-Européen fait partie des chiens les plus résistants et bénéficie d’une longévité appréciable.

 

Originaire de régions au climat continental où l’hiver est glacial et dure une bonne partie de l’année, il est parfaitement adapté aux températures les plus basses. En effet, son double pelage le protège efficacement du froid, du vent et des intempéries. Il peut donc sans problème passer tout l’hiver au dehors, dès lors qu’il dispose d’un endroit où se mettre à l’abri.

 

En revanche, il est beaucoup moins à son aise lorsque le thermomètre grimpe. Les journées d’été sont certes très chaudes dans ses terres d’origine, et il n’hésite pas à rester alors tranquillement à l’ombre pendant de longues heures. Néanmoins, une fois le soir venu, le mercure descend fortement, ce qui lui permet de se refroidir. Il n’en va de même dans les régions aux climats méditerranéens, et il n’est donc pas fait pour vivre sous de telles latitudes.

 

Par ailleurs, son excellente constitution n’est pas une garantie absolue de rester en bonne santé tout au long de sa vie. Il est davantage exposé à certaines maladies en particulier :

  • la dysplasie de la hanche, une malformation de l’articulation qui peut être marquée par une prédisposition génétique. Elle entraîne des problèmes de locomotion plus ou moins graves selon sa sévérité ;
  • la hernie ombilicale, qui correspond au fait que certains organes internes passent à travers les muscles de la paroi abdominale. Ceci nécessite une intervention chirurgicale simple, qui permet un rétablissement complet ;
  • la cryptorchidie, lorsque l’un des testicules (voire les deux) ne descend pas correctement dans le scrotum. Ceci a des effets directs sur la fertilité du chien et peut aussi être source de problèmes graves (nécrose, cancer…). Une opération chirurgicale est nécessaire pour y remédier.

 

Cela dit, les principaux risques auxquels le Laïka Russo-Européen est exposé sont liés son mode de vie. En effet, les nombreuses heures passées en pleine nature l’exposent à tous types de blessures, allant de la coupure qui s’infecte à la fracture à la suite d'une mauvaise chute, en passant par les morsures en tous genres. C’est évidemment encore plus vrai s’il est utilisé pour la chasse.

 

Il n’en reste pas moins vrai qu’en se tournant vers un éleveur de Laïka Russo-Européen sérieux et reconnu, on diminue grandement les risques d’adopter un chiot ayant un problème de santé. Il doit être en mesure de fournir un certificat de bonne santé signé par un vétérinaire, le détail des vaccins administrés au chiot, ainsi que les résultats des tests génétiques effectués sur les parents ou le petit afin de réduire la probabilité de maladies héréditaires.

 

Il est aussi important ensuite de limiter l’activité du chien pendant sa période de croissance, pour ne pas forcer sur ses articulations encore fragiles. Des exercices trop intenses ou des promenades trop longues pendant ses 18 premiers mois risqueraient de causer des dommages irréversibles et accroîtraient notamment le risque de dysplasie ou de luxation.

 

Même si ces accidents plus ou moins graves sont souvent synonymes de visite chez le vétérinaire, il ne faut pas omettre de s’y rendre également au moins une fois par an pour un simple contrôle de routine. Il permet de déceler au plus tôt un éventuel problème, et offre aussi l’occasion d’effectuer les rappels de vaccins. En parallèle, son maître doit veiller à renouveler ses traitements antiparasitaires chaque fois que nécessaire, de sorte qu’il soit protégé en permanence. C’est d’autant plus important pour un chien comme lui, qui passe le plus clair de son temps en extérieur.

L’entretien du pelage du Laïka Russo-Européen n’est pas particulièrement difficile, mais il peut s’avérer contraignant. En effet, compte tenu de sa densité, le brosser tous les deux ou trois jours n’est pas de trop pour éviter que des débris et de la saleté ne s’y accumulent, ou que des nœuds s’y forment. Quand vient le printemps ou l’automne, il mue abondamment, et un brossage quotidien intensif est indispensable pour faire face à la quantité de poils morts.

 

L’avantage est toutefois que ces séances l’aident à garder un poil propre et en bonne santé, si bien qu’il n’a que rarement besoin d’être lavé. À moins bien sûr qu’il ne se soit particulièrement sali, le faire une ou deux fois par an est normalement suffisant, l’idéal étant de les faire coïncider avec ses deux périodes de mues annuelles. Dans tous les cas, il est absolument nécessaire d’utiliser un shampooing doux spécifique pour chien, sous peine d’endommager sa peau.

 

Par ailleurs, ses oreilles doivent être nettoyées chaque semaine avec un chiffon propre, pour éviter là aussi l’accumulation de saleté et de débris, qui pourraient être causes d’otites ou d’autres problèmes.

 

Ses yeux nécessitent également un examen hebdomadaire, qui est l’occasion de les nettoyer avec un chiffon humide, pour diminuer là aussi les risques d’infection.

 

Les dents du chien nécessitent également un certain effort d’entretien. Les brosser régulièrement à l’aide d’un dentifrice spécialement conçu pour la gent canine permet de limiter la formation de tartre et de plaque dentaire. Non contente d’entraîner souvent une mauvaise haleine, elle peut être à l’origine de diverses maladies, dont certaines très graves. Un brossage hebdomadaire est un minimum, mais l’idéal est de le faire plus régulièrement – voire chaque jour.

 

En revanche, contrairement à d’autres races, les griffes du Laïka Russo-Européen nécessitent rarement une coupe manuelle. En effet, dans la mesure où il passe une bonne partie de son temps à gambader en extérieur, l’usure naturelle fait son effet, et s’avère généralement suffisante pour les limer. Afin de prévenir les problèmes, mieux vaut tout de même les vérifier tous les mois pour s’assurer qu’elles ne sont pas trop longues, abimées ou cassées.

 

Il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel, vétérinaire ou toiletteur, les premières fois que l’on prend soin de son chien. Apprendre les bons gestes à ses côtés permet non seulement de gagner en efficacité, mais aussi de diminuer le risque de faire mal à l’animal, voire de le blesser. Autrement dit, c’est le meilleur moyen de faire en sorte que les séances se passent au mieux pour les deux protagonistes. Il est d’ailleurs utile d’y habituer son chien dès son plus jeune âge, lorsqu’il est le plus souple et malléable, afin que toute sa vie durant il se laisse manipuler sans broncher.

 

Par ailleurs, le mode de vie actif et en pleine nature du Laïka Russo-Européen l’expose à des risques d’égratignures, de petites blessures, d’épillets, de parasites, etc. Le meilleur moyen de les éviter, ou du moins de les prendre en charge au plus tôt, est de prendre l’habitude d’inspecter son corps après chaque long moment passé au dehors.

Le Laïka Russo-Européen s’accommode parfaitement de la nourriture industrielle pour chien disponible dans le commerce, à condition qu’elle soit d’une qualité suffisante pour subvenir à ses besoins nutritifs. Tant les aliments choisis que la quantité qui en est donnée doivent être adaptés à son âge, sa taille et son niveau d’activité.

 

Comme ce dernier peut varier d’une période à l’autre, notamment s’il est utilisé pour chasser, il ne faut pas hésiter à ajuster sa ration quotidienne en fonction. Mais s’il est important de lui fournir davantage de nourriture pendant la saison de la chasse, il l’est tout autant de revenir aux quantités habituelles une fois cette dernière achevée, pour éviter qu’il ne prenne trop de poids.

 

En effet, même si le Laïka Russo-Européen y est peu prédisposé en raison de son mode de vie très actif, l’obésité est un risque qui n’épargne aucun chien – a fortiori s’il a été stérilisé. Elle peut arriver plus rapidement que l’on ne le soupçonne, et constitue un véritable cercle vicieux, car un chien en surpoids devient moins actif.

 

Il est donc impératif de faire un suivi régulier en pesant son chien tous les mois. En cas de variation de poids qui se confirme voire s’accentue lors des mesures suivantes, une visite chez le vétérinaire s’impose. Ce dernier pourra vérifier si le problème est dû à une maladie, un régime alimentaire non adapté ou encore un effet secondaire d’un traitement, et proposer des solutions en fonction.

 

Par ailleurs, le Laïka doit avoir en permanence une gamelle d’eau fraîche à sa disposition pour pouvoir se désaltérer à sa guise.

Ce sont les qualités de chasseur du Laïka Russo-Européen qui, de tout temps, ont séduit ses propriétaires. Il est spécialisé dans les petits animaux (écureuil, furet, martre…), mais est parfois aussi utilisé pour la chasse au gros gibier, comme l’élan ou même l’ours. Le plus souvent, il chasse en solo, mais est également parfaitement capable de travailler en meute lorsque la proie est plus difficile à impressionner.

 

Il a aussi souvent vécu dans des fermes où, s’il n’a pas brillé par ses qualités pour mener le troupeau, il s’est en revanche affirmé comme un excellent chien de garde, tenant tête aux prédateurs qui s’approchaient trop près du bétail. Aujourd’hui, il est plus rare qu’il ait à mettre en fuite des loups, mais il continue à exercer à merveille son rôle de gardien, protégeant sa famille et leurs possessions si des inconnus viennent à en approcher, en leur faisant clairement comprendre qu’ils feraient mieux de passer leur chemin.

 

En outre, contrairement aux autres laïkas qui ont un tempérament plus sauvage, le Laïka Russo-Européen fait un excellent chien de compagnie, qui aime passer du temps en famille et se montre patient avec les enfants. C’est un excellent compagnon pour un maitre actif, qui trouve en lui le partenaire idéal pour de longues sorties à vélo ou des randonnées de plusieurs jours en pleine nature.

 

Il peut enfin sembler tentant de l’enrôler dans des compétitions de sports canins où il pourrait faire admirer ses qualités athlétiques. Pourtant, ceci n’est pas une bonne idée. En effet, il ne s’entend généralement pas avec ses congénères : le forcer à passer de longues heures aux côtés de dizaines d’entre eux n’aurait que peu de chances de bien se passer…

Le prix d’un chiot Laïka Russo-Européen en Russie est d’environ 80 000 roubles (environ 1000 euros ou 1500 dollars canadiens). Comme pour toute race, le prix peut varier grandement d’un chiot à l’autre, même au sein d’une portée donnée. Celui-ci est en effet lié à la réputation de l’élevage, à la renommée de la lignée dont l’animal descend ainsi qu’à ses caractéristiques propres, en particulier sa proximité avec le standard de la race.

 

Toutefois, même dans son pays d’origine, cette race est difficile à trouver, et les élevages sont peu nombreux.

 

Il n’en reste pas moins que se tourner vers la Russie est l’option la plus réaliste pour qui souhaite adopter un Laïka Russo-Européen. Il ne faut toutefois pas oublier que des coûts de transport ainsi que des frais administratifs viennent alors s’ajouter au prix du chiot. Il est aussi nécessaire de s’informer au sujet des règles d’importation d’un chien depuis l’étranger, de manière à éviter les mauvaises surprises à la frontière…

  • Ce n'est qu'en 1895 que sont mentionnés pour la première fois des chiens nordiques aux oreilles pointues dans « L'Album de chiens de traîneau nordiques - Laïka » de A.A. Shirinsky-Shikhmatov. L'auteur y mentionnait des chiens qui s'appelaient les Laïkas Cheremis et Zyrianskiy. 

 

  • Même si son nom peut prêter à confusion, Laïka, le premier chien à avoir voyagé dans l’espace à bord de Sputnik 2 en 1957, n’est pas un Laïka Russo-Européen. Il ne peut d’ailleurs être ramené à aucune des différentes races de Laïka : c’est un simple chien des rues, trouvé dans Moscou. En Russie, le terme « laïka », dérivé de « layat » (qui signifie « aboyer »), est en effet souvent utilisé pour désigner de manière familière un chien inconnu.

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