Podenco d'Ibiza

Podenco d'Ibiza

Autres noms : Chien de garenne des Baléares
Nom d'origine : Podenco Ibicenco
Pays d'origine : Espagne
Groupe : Chien de type Spitz et de type primitif

Qualités du Podenco d'Ibiza

Tempérament du Podenco d'Ibiza

Affectueux
Calme
Facile à éduquer
Joueur
Peut rester seul
Protecteur
S'entend avec d'autres animaux
Sociable

Sociabilité du Podenco d'Ibiza

Avec les enfants

Le Podenco d'Ibiza au quotidien

A peu besoin d'exercice
Aboie peu
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Bave peu
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques

Poids de la femelle
De 18 à 19 kg
Poids du mâle
De 22 à 23 kg
Taille de la femelle
De 60 à 67 cm
Taille du mâle
De 66 à 72 cm

Le Podenco d'Ibiza : pour qui ?

Avec des enfants
En appartement
Comme premier chien
Pour une personne peu disponible
Pour une personne sportive
Pour une personne âgée
Pour petit budget

Informations sur le Podenco d'Ibiza

ApparenceVariétésHistoireCaractèreÉducationSanté
EntretienAlimentationUsagesLégislationPrix

Le Podenco d’Ibiza est un chien très mince et élégant qui, malgré ses allures de lévrier faisant qu’il est parfois désigné sous le nom de Lévrier d’Ibiza, appartient bien à la catégorie des races de chiens primitives dans la classification de la Fédération Cynologique Internationale (FCI).

 

Son corps est fin — voire maigre — mais musclé, dégageant une impression de vitesse et d’agilité plutôt que de puissance. Il est posé sur de longues pattes fines taillées pour la vitesse, qui ne sont fragiles qu’en apparence. La queue, attachée bas, est assez longue et tombe au repos. Quand il est en action, elle se redresse en forme de faucille, mais ne s’enroule pas sur le dos.

 

Sa tête est longue et fine, en harmonie avec son allure générale. Le crâne, long et plat, n’a pas un stop marqué. Le museau est élancé et se termine par une truffe de couleur chair ou marron claire. Les yeux sont plutôt petits, de couleur ambre ou caramel, et transmettent une certaine timidité, voire de la méfiance. Les oreilles, en forme de losange allongé, sont grandes, dressées et très mobiles, puisqu’elles peuvent être orientées dans toutes les directions.

 

Son pelage existe en deux variétés. Il existe ainsi d’une part des individus au poil lisse et court, brillant et très résistant, et d’autre part des sujets au poil dur et rêche, plus dense et plus long. La barbe est très recherchée chez ces derniers, et leur poil peut dépasser les 5 cm sur la face postérieure des cuisses et inférieure de la queue. Les uns comme les autres ne possèdent pas de sous-poil.

 

Le Podenco d’Ibiza à poils lisses est plus courant que le Podenco d’Ibiza à poils durs.

 

Quelle que soit la variété, la couleur de robe la plus commune est bicolore blanc et rouge, mais il existe également des individus unis, soit blanc, soit rouge. La couleur fauve n’est pas acceptée pour les sujets à poil lisse, mais elle peut l’être exceptionnellement pour ceux à poil dur.

 

Enfin, le dimorphisme sexuel est peu marqué chez cette race : en moyenne, le mâle n’est qu’à peine plus grand que la femelle.

Taille & poids du Podenco d'Ibiza

Taille du mâle
De 66 à 72 cm
Taille de la femelle
De 60 à 67 cm
Poids du mâle
De 22 à 23 kg
Poids de la femelle
De 18 à 19 kg

Standard du Podenco d'Ibiza

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Podenco d'Ibiza doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Il existe deux variétés du Podenco d’Ibiza : celle à poil lisse, parfois appelée à poil court, et celle à poil dur. L’unique différence systématique entre elles est la texture et la longueur du pelage.

 

La première est la plus courante, mais l’ensemble des organismes qui acceptent la race reconnaissent les deux variétés.

 

Certains passionnés de la race parlent d’une troisième variété, le Podenco d’Ibiza à poil long, mais il s’agit en réalité d’un Podenco d’Ibiza à Poil Dur dont les poils dépassent les 5 cm.

L’apparence du Podenco d’Ibiza, parfois surnommé le Chien Kangourou, rappelle celle des chiens de l’Égypte antique.

 

En effet, la tombe du pharaon Emaka, datant de 3400 ans avant J.-C., contient de nombreux bas-reliefs dans lesquels des chiens aux allures de Lévrier d’Ibiza chassent l’antilope sur les berges du Nil. Des scènes similaires apparaissent dans les mausolées de la reine Néfertiti (1370-1330 avant J.-C.) et du pharaon Ptolémée 1er (367-283 avant J.-C.), et renforcent la théorie donnant à la race des origines millénaires.

 

Lorsqu’en 1922 la tombe du pharaon Touthankamon (1342-1325 avant J.-C.) fut découverte, on y retrouva une statue représentant le dieu Anubis. Sa tête ressemblait à s’y méprendre à celle du Podenco d’Ibiza, et il devint dès lors évident pour nombre de personnes que ce dernier était un descendant direct des chiens égyptiens.

 

Cette belle histoire, encore largement répandue, ne survécut pas aux analyses génétiques effectuées à la fin du 20ème siècle. En effet, celles-ci démontrèrent que le Podenco d’Ibiza moderne était une race relativement nouvelle, dont la lignée n’avait pas plusieurs milliers d’années.

 

Personne ne sait avec exactitude à quelle époque ni comment les premiers chiens arrivèrent sur l’île d’Ibiza, dans l’archipel des Baléares. La théorie la plus répandue est qu’ils accompagnèrent les marchands phéniciens venus aux alentours des 9ème et 8ème siècles avant J.-C., mais cette affirmation perd du terrain. De plus en plus de passionnés partagent plutôt l’idée que ce seraient les Romains qui introduisirent les premiers chiens, il y a environ 2000 ans.

 

Quoiqu’il en soit, une chose est certaine : les ancêtres du Podenco d’Ibiza se développèrent pendant des siècles de manière isolée sur cette île aux conditions de vie plus difficiles que son climat ne le laisse croire. Les habitants et leurs compagnons à quatre pattes durent s’adapter au climat sec, à la végétation éparse et à la faune peu abondante.

 

On comptait néanmoins parmi cette dernière une foultitude de lapins, et le petit rongeur devint la principale source de nourriture. Ainsi, pendant des siècles, une plus ou moins grande réussite dans sa chasse pouvait faire la différence entre un bon repas et la famine. C’est donc sans surprise que le Podenco d’Ibiza développa les qualités nécessaires pour chasser le lapin : un odorat au-dessus de la moyenne, une ouïe excellente et une très grande vitesse.

 

La grande habileté de ce chien, qui chasse le plus souvent en meute, lui valut une certaine notoriété et lui permit de sortir de son île. Dès le 19ème siècle, on le retrouvait non seulement sur toutes les îles des Baléares, mais aussi en Catalogne et dans la région de Valence.

 

En 1911, un premier chien, nommé Sultan, fut enregistré en tant que Podenco au Libro de Origenes Espanol (LOE), le registre canin officiel du pays. Toutefois, aucune précision n’était fournie sur son origine. Aujourd’hui encore, les éleveurs débattent pour savoir s’il s’agit d’un Podenco Ibicenco, d’un Podenco Andaluz, d’un Podenco Canario, ou de l’un des nombreux Podencos (chiens de chasse de type primitif) espagnols non reconnus. Il fallut attendre 1928, pour que le premier Podenco Ibicenco (ou Mallorqui) soit enregistré au LOE.

 

Néanmoins, jusqu’au milieu du 20ème siècle, la race était connue en Espagne, mais restait confidentielle dans le reste du monde.

 

Les choses évoluèrent à partir des années 50. En 1954, la Fédération Cynologique Internationale (FCI) la reconnut officiellement. Puis, deux ans plus tard, en 1956, un couple de Podencos d’Ibiza, nommés Hannibal et Certera, fut importé aux États-Unis. Ils s’y reproduisirent, et permirent la création d’un premier élevage en Amérique du Nord. Leurs descendants, ainsi que quelques spécimens importés plus tard pour augmenter la diversité génétique, sont les ancêtres de tous les représentants de la race aux États-Unis.

 

Quelques années plus tard, en 1978, l’American Kennel Club (AKC) lui accorda sa reconnaissance officielle, suivi par l’United Kennel Club (UKC) en 1979. Depuis, le Podenco d’Ibiza a été reconnu par la majorité des organisations canines du monde entier, y compris par exemple le Club Canin Canadien (CCC).

 

Tout cela n’a cependant pas suffi pour qu’il réussisse à conquérir son public en dehors de son Espagne natale. Aux Etats-Unis, par exemple, les statistiques des enregistrements annuels auprès de l’AKC le situent entre la 150ème et la 160ème position (sur un peu moins de 200) au classement des races par popularité. Ce n’est guère mieux en Grande-Bretagne, où le nombre d’individus enregistrés chaque année auprès du Kennel Club (KC) dépassent rarement la dizaine.

 

Les chiffres sont assez similaires en France, où depuis les années 80 les naissances enregistrées au Livre des Origines Français (LOF) oscillent le plus souvent entre 0 et 10 d’une année sur l’autre. Toutefois, ils ne reflètent pas vraiment la réalité. En effet, le Podenco d’Ibiza est relativement commun dans le sud de la France, surtout près de la frontière espagnole, mais de nombreux propriétaires adoptent en Espagne et choisissent de ne pas enregistrer leur chien auprès du LOF.

Avec sa famille, le Podenco d’Ibiza est affectueux et loyal, faisant preuve d’un bon tempérament et de patience. Toutefois, s’il peut s’accommoder des manipulations un peu maladroites et brusques des très jeunes enfants, leurs courses et leurs cris risquent de réveiller son instinct de prédation. Si l’on ajoute à cela sa taille impressionnante, qui implique qu’il peut facilement les bousculer voire les renverser involontairement, on comprend qu’il est plutôt adapté pour des enfants ayant déjà un certain âge et capables d’apprendre comment se comporter à ses côtés. En tout état de cause, un chien ne doit jamais être laissé seul avec un tout-petit sans la moindre surveillance d’un adulte, et cela vaut pour toutes les races.

 

L’affection que le Podenco Ibicenco porte à sa famille ne l’empêche pas de conserver une certaine indépendance : il peut sans difficultés passer du temps séparé de ses maîtres, qu’il s’agisse de journées entières ou même d’un long week-end.

 

C’est d’autant plus vrai s’il partage son domicile avec un autre chien, car il s’entend très bien au quotidien avec ses congénères. La seule exception – mais elle est de taille – concerne la pratique de la chasse, au cours de laquelle les mâles ne parviennent généralement pas à travailler en équipe. De ce fait, les meutes sont donc généralement constituées de femelles, avec tout au plus un seul mâle.

 

Il peut également réussir à s’entendre avec le chat du foyer, surtout si celui-ci n’est pas du genre à déguerpir en courant au moindre bruit et à éveiller ainsi son instinct de prédation. Mais les chats qu’il viendrait à rencontrer au cours de ses pérégrinations, ou tout autre animal de petite taille ayant tendance à s’enfuir, réveillent son instinct de chasse. Poursuivre et mettre à mort est inscrit en profondeur dans ses gènes, si bien qu’il ne saurait être question d’essayer de le faire cohabiter avec un rongeur ou un oiseau. Pour cette même raison, il doit constamment être tenu en laisse lors des promenades, que ce soit en pleine nature ou dans une zone plus habitée. S’il vit dans une maison avec jardin, ce dernier doit être parfaitement clôturé, et la clôture doit avoir une hauteur d’au moins 2 mètres pour qu’il ne soit pas en mesure de bondir par-dessus. En tout cas, une clôture invisible (avec fil enterré ou sans fil) risque de ne pas suffire pour l'arrêter, car ce n’est pas l’inconfort ressenti qui l’arrêterait s’il a repéré une proie éventuelle et qu’il décide de se lancer à sa poursuite.

 

En effet, son surnom de Chien Kangourou n’est pas le fruit du hasard : il reflète à merveille sa capacité à faire des bonds vertigineux. Lorsqu’il est lancé à la poursuite d’un lièvre, c’est un atout indéniable qui lui permet de franchir sans sourciller les bosquets et rochers qui sont sur son chemin. En revanche, à la maison, cela peut être plus problématique, car rien n’est hors de sa portée : il atteint sans se forcer le jouet ou le sachet de friandises caché sur le haut de l’armoire, et grimpe sans problème sur le lit, la table ou n’importe quel autre meuble.

 

Néanmoins, si ceci ne dérange pas son maître outre mesure, le Podenco Ibicenco peut s’adapter à la vie en appartement, à condition que ce dernier soit suffisamment vaste pour accueillir un animal de ce gabarit, et qu’il soit sorti suffisamment. Néanmoins, dans la pratique, la majorité des représentants de la race vivent dans un milieu rural ou semi-rural, passant la grande majorité de leur temps dans des jardins parfaitement clos au sein desquels ils peuvent courir à leur guise. Cela dit, son besoin de se dépenser demeure relativement modéré – et c’est d’ailleurs pour cela qu’il peut aussi s’accommoder d’une vie en appartement. Deux promenades quotidiennes d’une vingtaine de minutes chacune, ainsi que la possibilité de courir à toute vitesse pendant quelques minutes dans un espace clos, sont largement suffisantes pour lui. En tout état de cause, il doit pouvoir se dépenser au moins trois-quarts d’heure tous les jours pour être bien dans ses pattes. Dès lors, il peut parfaitement se contenter de passer le reste de la journée allongé sur la terrasse, ou sur le canapé à regarder la télévision. Il est important en tout cas qu’il dispose d’un coussin aux endroits où il a l’habitude de dormir, afin d’éviter qu’il ne soit directement en contact avec le sol dur. Ceci permet à la fois de l’isoler du froid et de lui offrir un minimum de confort, lui qui n'a que la peau sur les os.

 

Ceci ne signifie cependant pas qu’il est incapable de plus : il reste un chien de chasse, parfaitement à même de passer des journées à courir dans la garrigue. Un maître sportif cherchant un compagnon susceptible de l’accompagner lors de ses sorties jogging ou à vélo peut parfaitement opter pour un Lévrier d’Ibiza.

 

En revanche, s’il a pour projet de lui apprendre des tours ou de lui faire pratiquer différents sports, mieux vaut qu’il se tourne vers une autre race. « Il n’a pas de tête, mais il a des jambes » est une expression parfaitement appropriée pour le Podenco d’Ibiza, qui préfère mille fois courir et se dépenser sans trop se poser de questions, plutôt que de passer de longues séances d’entraînement à assimiler des tours ou améliorer ses compétences dans tel ou tel sport canin. A part les courses au leurre, il n’est pas vraiment fait pour ce genre de choses, même si ses qualités athlétiques peuvent lui permettre de briller dans les épreuves d’agility.

 

Enfin, il fait surtout entendre sa voix lorsqu’il a repéré une proie. Malgré son côté méfiant envers ce et ceux qu’il ne connaît pas, il n’est pas du genre à aboyer à chaque bruit suspect, ou à l’approche d’un inconnu. Son ouïe excellente lui permet de les remarquer, mais seuls les mouvements de ses oreilles en témoignent. En effet, il ne considère pas nécessaire de les signaler, ce qui limite son utilisation en tant que chien d’alerte. Il ne se montre ni agressif, ni curieux, préférant généralement rester à l’écart lorsqu’un visiteur est accueilli à la maison, et attendre que celui-ci reparte pour reprendre le cours de sa vie.

Comme tous les chiens, le Podenco d’Ibiza bénéficie grandement d’une socialisation commencée dès son plus jeune âge, qui lui permet de s’habituer à rencontrer tous types de personnes, d’animaux et de situations. Il serait cependant vain d’espérer que cette socialisation puisse permettre de vaincre sa nature : il aura toujours tendance à se montrer distant avec les personnes qu’il ne connaît pas, et ne se départira jamais de son instinct de chasse qui le pousse à poursuivre tous les petits animaux.

 

Il est donc absolument nécessaire de rapidement apprendre à son chien à marcher en laisse, car elle représente un accessoire indispensable pour des promenades en sécurité. Lui inculquer les commandes de rappel est au moins tout aussi important, s’il réussit à s’échapper de son collier ou que son maître le voit en train de s’enfuir du jardin.

 

En tout cas, il est inutile d’espérer atteindre des résultats impressionnants dans le cadre de l’éducation d’un Podenco Ibicenco, car cette race ne se distingue pas par des capacités intellectuelles fulgurantes. Si on ajoute à cela le fait qu’il est aussi relativement indépendant, on comprend aisément qu’il ne fait pas un bon candidat pour un maître souhaitant apprendre de nombreuses choses à son chien.

 

Force est néanmoins de reconnaître qu’il se montre plutôt docile, et assimile généralement les commandes de base sans difficulté particulière, même s’il faut souvent un certain temps. Ainsi, éduquer un Podenco d’Ibiza est parfaitement à la portée d’un maître peu expérimenté, si tant est qu’il s’arme de patience et n’attende pas de grands résultats.

 

En tout cas, rien ne vaut le renforcement positif pour parvenir à ses fins avec ce chien. Les méthodes traditionnelles ne font que le perturber, car il ne comprend pas le motif des punitions et perd toute confiance en sa famille. Au contraire, les friandises, caresses et encouragements permettent de consolider le lien qui l’unit à son maître, même s’il faut souvent des centaines de répétitions avant qu’il finisse par établir le lien de causalité et comprendre pourquoi il est récompensé…

Le Podenco d’Ibiza est plutôt robuste. Il n’est pas particulièrement sujet aux maladies et jouit d’une bonne espérance de vie, puisque de nombreux représentants de la race dépassent les 15 ans.

 

Venant d’un climat chaud, il est parfaitement adapté à la chaleur. En revanche, il craint les intempéries et le froid. A moins de vivre dans une région au climat méditerranéen, il est impératif de lui permettre de passer une bonne partie de son temps en intérieur voire de l’habiller lors de ses sorties lorsque les températures descendent. Si elles sont basses une large partie de l’année, mieux vaut carrément considérer l’adoption d’une autre race.

 

Parmi les problèmes de santé qui affectent le plus fréquemment le Podenco Ibicenco, on retrouve :

  • la dysplasie de la hanche, une malformation au niveau de l’articulation qui peut être caractérisée par une prédisposition héréditaire. Elle est à l’origine de difficultés de locomotion plus ou moins graves ;
  • les allergies, auxquelles cette race est particulièrement sensible. Elles peuvent être dues à son alimentation, mais aussi à un contact de la peau avec une substance créant une réaction, ou encore à l’inhalation d’un agent allergène ;
  • l’épilepsie, responsable de crises convulsives plus ou moins fréquentes et intenses, mais qui peut le plus souvent être contrôlée à l’aide d’une médicamentation adaptée ;
  • la surdité, qui peut être congénitale ou acquise, et affecter soit l’une soit les deux oreilles ;
  • la dysplasie de la rétine, une malformation au niveau de l’œil qui peut être détectée dès les premiers mois et est le plus souvent héréditaire. Les conséquences varient selon la gravité, pouvant occasionner une gêne mineure ou de graves troubles de la vision, mais elle est quoi qu’il arrive incurable ;
  • la cataracte, lorsqu’un film opaque se forme sur l’œil et empêche le chien de bien voir. Elle aboutit à la cécité du chien si elle n’est pas opérée.

 

En outre, la pratique de la chasse implique généralement un risque accru d’accidents et de fractures. Sa formidable agilité fait que c’est moins vrai avec le Podenco Ibicenco qu’avec la plupart des autres races de chiens de chasse, mais il n’est cependant pas à l’abri des éraflures, égratignures et coupures (qui peuvent en outre s’infecter) - pas plus d’ailleurs qu’il ne l’est des parasites et épillets croisés en ces occasions.

 

Par ailleurs, adopter auprès d’un éleveur de Podenco d’Ibiza sérieux est le meilleur moyen d’obtenir un chiot en parfaite santé, et qui le reste. En plus du détail des vaccins administrés consignés dans le carnet de santé du chien (ou carnet de vaccination), il doit être en mesure de présenter un certificat médical émis par un vétérinaire et attestant que l’animal est en bonne santé, mais aussi les résultats des tests génétiques pratiqués sur les parents et sur le petit, afin de se prémunir du risque de maladies héréditaires.

 

Il est important ensuite d’éviter au chiot Podenco d’Ibiza des activités physiques trop intenses pendant ses 18 premiers mois. En effet, comme tout chien, ses articulations sont fragiles pendant sa croissance, et des efforts exagérés pourraient entraîner des lésions irréversibles.

 

Enfin, même en bonne santé, un chien doit voir un vétérinaire au minimum une fois par an. Ceci est l’occasion de s’assurer qu’il reste à jour de ses vaccins, mais aussi d’effectuer un bilan de santé complet permettant de repérer d’éventuels problèmes dont les symptômes ne seraient pas encore visibles. En parallèle, il revient au maître d’administrer régulièrement à son animal des traitements antiparasitaires idoines, afin qu’il ne cesse jamais d’être protégé à ce niveau.

Le pelage du Podenco d’Ibiza ne demande que peu d’efforts d’entretien. En effet, c’est un chien qui perd peu ses poils, si bien qu’un brossage toutes les deux semaines est suffisant pour maintenir son pelage en bonne santé. En outre, ses mues ne sont pas vraiment marquées, au point de souvent passer inaperçues : contrairement à la plupart de ses congénères, il n’est donc pas nécessaire de prévoir une fréquence de brossage fortement accrue lors de certaines périodes.

 

Son pelage n’est pas non plus du genre à accumuler les saletés, si bien qu’il reste généralement propre : faire prendre un bain à son chien n’est que rarement nécessaire. Une fois tous les six mois est généralement amplement suffisant, mais il est absolument nécessaire d’utiliser alors un shampooing spécifiquement conçu pour la gent canine et très doux, afin de ne pas abîmer sa peau sensible.

 

Par ailleurs, ses oreilles doivent être nettoyées toutes les semaines avec un tissu propre, pour éviter l’accumulation de saletés.
Ses yeux doivent eux aussi être nettoyés de manière hebdomadaire pour diminuer là aussi les risques d’infection. Un simple chiffon humide permet de le faire.

 

Sa séance d’entretien hebdomadaire est aussi l’occasion de lui brosser les dents à l’aide d’un dentifrice pour chien. Cela permet de réduire la formation de plaque dentaire, principale cause des problèmes bucco-dentaires. L’idéal est même de le faire plusieurs fois par semaine, voire chaque jour.

 

Enfin, la nécessité de tailler manuellement ses griffes dépend en grande partie de son niveau d’activité et de la nature de son terrain de jeu. Pour les individus qui passent le plus clair de leur temps en extérieur, l’usure naturelle est souvent suffisante. Dans le doute, mieux vaut les vérifier tous les mois, et les tailler à l’aide d’un outil spécifique si elles sont trop longues et risquent de se casser voire de le blesser, en plus de le gêner pour marcher.

 

Comme tout chien, l’entretien du Podenco d’Ibiza ne doit pas être effectué au hasard. Pour éviter les mauvais gestes et savoir prendre soin au mieux de son animal sans risquer de lui faire mal voire le blesser, il n’est pas inutile de demander conseil au début à un vétérinaire ou à un toiletteur professionnel, afin d’apprendre à ses côtés. En outre, il y a tout intérêt à s’y mettre rapidement : comme tout chien, plus il est habitué jeune aux différentes manipulations nécessaires à son entretien, moins il a de chances de chercher à s’y soustraire – ce qui n’est pas un luxe, vu son gabarit.

L’alimentation du Podenco d’Ibiza peut être source de difficultés. En effet, lui-même n’est pas difficile, mais sa propension aux allergies en tous genres impose quelques règles. Les aliments industriels pour chien sont parfaitement adaptés, mais il faut veiller à trouver des produits qui ne causent pas de réactions allergiques du chien. Une fois que c’est le cas, il est conseillé de ne pas en changer, à moins bien sûr que cela soit devenu nécessaire.

 

En effet, comme pour tout chien, la nourriture du Podenco Ibicenco doit être adaptée à son âge, sa taille et son niveau d’activité, afin de lui apporter tous les nutriments dont il a besoin. Par conséquent, un produit adapté pendant une période donnée de sa vie ne l’est plus forcément quelques années plus tard…

 

En tout état de cause, il est essentiel d’adapter ses rations journalières à ses besoins réels. Certains individus sont bien plus actifs que d’autres, et ont donc besoin de manger davantage. Même pour un individu donné, ces besoins peuvent évoluer tout au long de l’année : s’il est utilisé comme chasseur et passe donc de longues journées à courir dans la nature à certaines saisons, sa ration quotidienne doit alors être adaptée en conséquence. Mais il est tout aussi important de la réajuster à la baisse une fois la saison de la chasse achevée, au risque qu’il développe de l’embonpoint.

 

Ce n’est certes pas un problème auquel il est prédisposé, mais aucun chien n’est pas à l’abri de l’obésité – a fortiori s’il a été stérilisé ou s’il n’a pas l’occasion de se dépenser suffisamment. Seul son maître peut l’en protéger : en plus de faire attention à ses rations, il est donc conseillé de le peser tous les mois. Une prise de poids inexpliquée et qui se confirme lors des mesures suivantes est un signal d’alerte qu’il ne faut en aucun cas ignorer. Il convient alors d’emmener son chien chez le vétérinaire, qui sera capable de déterminer la source du problème (maladie, réaction à un médicament, choix de nourriture inapproprié, quantité inadaptée…) et de formuler des solutions.

 

Enfin, le Lévrier d’Ibiza doit constamment avoir accès à de l’eau fraîche. C‘est vrai pour tous les chiens, mais encore plus pour lui qui vit souvent dans des endroits chauds et secs, où il est difficile de s’abreuver et se rafraîchir.

Pendant des siècles, le Podenco d’Ibiza a été utilisé en meute pour la chasse au lapin sans fusil. Dans cette dernière, les chiens partent à la recherche du gibier en se basant principalement sur leur odorat et leur ouïe. Dès que l’un d’eux a localisé un lapin, il s’immobilise, marquant l’endroit où se situe la proie, et ses acolytes l’entourent alors discrètement afin de lui couper toute retraite.

 

Une fois le piège mis en place, le premier chien saute sur l’animal. S’il rate son coup et que le lapin prend la fuite, ce dernier ne va souvent pas beaucoup plus loin, finissant simplement entre les mâchoires d’un des autres chiens l’ayant entouré à son insu.

 

Il arrive toutefois qu’il parvienne à passer entre les mailles du filet et file à toute vitesse entre les rochers et les buissons. La poursuite commence alors, et les chiens font parler leur vitesse et leur agilité. Changements de direction instantanés, bonds gigantesques… : ils ne ménagent pas leurs efforts pour capturer le repas. Si le lapin parvient néanmoins à rejoindre son terrier, il réussit à en réchapper, car le Podenco ne creuse pas pour attraper du gibier : il préfère pister une autre victime potentielle.

 

Cette technique de chasse est encore utilisée aujourd’hui en Espagne et a d’ailleurs été étendue au lièvre, même si le Podenco Ibicenco y est aussi utilisé pour la chasse au fusil, en tant que chien débusqueur.

 

En revanche, elle est interdite dans d’autres endroits, notamment en France.

 

En parallèle de son rôle de chasseur dans lequel il continue à s’illustrer de nos jours, le Podenco d’Ibiza est aussi devenu un compagnon recherché par ceux qui souhaitent un animal à la fois affectueux et suffisamment indépendant pour pouvoir passer du temps seul.

 

Enfin, ses qualités physiques en font un excellent athlète dans les courses au leurre, mais il peut aussi briller en agility si son maître a la patience de lui enseigner ce sport canin.

 

En revanche, il ne faut pas compter sur lui comme chien d’alerte ou chien de garde, puisqu’il juge souvent dispensable de signaler par un aboiement l’approche d’un inconnu, même s’il l’a remarquée.

En France, la chasse avec des lévriers est interdite depuis 1844. Toutefois, la classification FCI du Podenco d’Ibiza au sein du groupe des chiens de type spitz et de type primitif, et non parmi le groupe des lévriers, fait que pendant longtemps de nombreux chasseurs et amateurs de Podenco ont considéré qu’il n’était pas concerné par la loi de 1844 et qu’ils pouvaient donc parfaitement l’utiliser dans ce cadre. Un arrêté ministériel de 1986 a clarifié les choses en la matière, et en 2015 l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) confirma cette décision, indiquant clairement que cette méthode était illégale et considérée comme du braconnage.

 

En Belgique, la chasse à courre est également interdite depuis 1995.

 

En Suisse, la situation est plus compliquée, car la législation diffère d’un canton à l’autre. Dans le Jura, par exemple, la chasse avec des lévriers est interdite depuis 2017.

 

Au Québec, la législation autorise la chasse aux lièvres et aux lapins sans possession d’arme sur les terrains privés, sous réserve de disposer de l’autorisation du propriétaire.

Le prix d’un chiot Podenco d’Ibiza se situe le plus souvent entre 800 et 1000 euros, mais peut atteindre les 1200 euros pour les spécimens aux caractéristiques exceptionnelles.

 

L’écrasante majorité des éleveurs de la race sont basés en Espagne, notamment en Catalogne et aux Baléares. Dans le cas d’une importation depuis son pays d’origine, il faut donc prendre en compte les coûts de transport ainsi que les éventuels frais administratifs pour déterminer le coût total de son adoption. Il est aussi important de s’informer sur la législation en vigueur concernant l’importation d’un chien depuis l’étranger.

 

Au Canada, le Podenco Ibicenco n’est pas facile à trouver, mais il existe tout de même quelques éleveurs. Il faut généralement compter environ 1800 dollars canadiens.

 

Quel que soit le pays, le prix demandé dépend de la réputation de l’élevage, de la lignée dont le chiot est issu ainsi que de ses qualités intrinsèques, notamment physiques – c’est d’ailleurs ce qui explique que des écarts sont possibles au sein d’une même portée.

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