Lettres de chiens à leurs maîtres

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12/06/2007, 15h30
Un jour où je parcourais certains blogs, j'ai découvert une "Lettre d'Un Chien à son Maître" qui m'a profondément bouleversée :



Quand j'étais un chiot, je t'ai amusé avec mes cabrioles et t'ai fait rire.
Tu m'as appelé ton enfant, et en dépit de plusieurs chaussures mâchées et quelques oreillers assassinés, je suis devenu ton meilleur ami. Toutes les fois que j'étais méchant tu agitais ton doigt vers moi et me demandais " Comment est-ce possible ? ", mais après on s'amusait ensemble.

Mon éducation a pris un peu plus longtemps que prévu, parce que tu étais terriblement occupé, mais nous y avons travaillé ensemble. Je me souviens de ces nuits où je fouinais dans le lit et écoutais tes confidences et rêves secrets, et je croyais que la vie ne pourrait pas être plus parfaite.

Nous sommes allés pour de longues promenades et courses dans le parc, promenades de voiture, arrêts pour de la crème glacée (j'ai seulement eu le cornet parce que " la glace est mauvaise pour les chiens, " comme tu disais), et je faisais de longues siestes au soleil en attendant que tu rentres à la maison.

Progressivement, tu as commencé à passer plus de temps au travail et à te concentrer sur ta carrière, et plus de temps à chercher un compagnon humain. Je t'ai attendu patiemment, t'ai consolé après chaque déchirements de cour et déceptions, ne t'ai jamais réprimandé au sujet de mauvaises décisions, et me suis ébattu avec joie lors de tes retours au foyer.

Et puis tu es tombé amoureux. Elle, maintenant ta femme, n'est pas une "personne chien ", mais je l'ai accueillie dans notre maison, essayé de lui montrer de l'affection, et lui ai obéi. J'étais heureux parce que tu étais heureux.

Ensuite les bébés humains sont arrivés et j'ai partagé votre excitation. J'étais fasciné par leur couleur rose, leur odeur, et je voulais les pouponner aussi. Seulement vous vous êtes inquiétés que je puisse les blesser, et j'ai passé la plupart de mon temps banni dans une autre pièce ou dans une niche. Oh, comme je voulais les aimer, mais je suis devenu un "prisonnier de l'amour ".

Comme ils ont commencé à grandir, je suis devenu leur ami. Ils se sont accrochés à ma fourrure et se sont levés sur leurs jambes branlantes, ont poussé leurs doigts dans mes yeux, fouillé mes oreilles, et m'ont donné des baisers sur le nez. J'aimais tout d'eux et leurs caresses - parce que les tiennes étaient maintenant si peu fréquentes - et je les aurais défendus avec ma vie si besoin était.

J'allais dans leurs lits et écoutais leurs soucis et rêves secrets, et ensemble nous attendions le son de ta voiture dans l'allée. Il y eut un temps, quand les autres te demandaient si tu avais un chien, tu leur montrais une photo de moi dans ton portefeuille et tu leur racontais des histoires à mon propos. Ces dernières années tu répondais juste " oui " et changeais de sujet. Je suis passé du statut de " ton chien" à " seulement un chien, " et vous vous êtes offensés de chaque dépense pour moi.
Maintenant, vous avez une nouvelle occasion de carrière dans une autre ville, et vous allez déménager dans un appartement qui n'autorise pas d'animaux familiers. Tu as fait le bon choix pour ta " famille", mais il y eut un temps où j'étais ta seule famille.

J'étais excité par la promenade en voiture jusqu'à ce que nous arrivions au refuge pour animaux. Cela sentait les chiens et chats, la peur, le désespoir. Tu as rempli la paperasserie et as dit : " Je sais que vous trouverez une bonne maison pour elle." Ils ont haussé les épaules et vous ont jeté un regard attristé. Ils comprennent la réalité qui fait face à un chien entre deux âges, même un avec "des papiers." Tu as dû forcer les doigts de ton fils pour les détacher de mon col et il a crié " Non, Papa ! S'il te plaît, ne les laisse pas prendre mon chien !" Et je me suis inquiété pour lui. Quelles leçons lui avez-vous apprises à l'instant au sujet de l'amitié et la loyauté, au sujet de l'amour et de la responsabilité, et au sujet du respect pour toute vie ? Tu m'as donné un " au revoir caresse" sur la tête, as évité mes yeux, et as refusé de prendre mon collier avec vous.

Après votre départ, les deux gentilles dames ont dit que vous saviez probablement au sujet de votre départ il y a de cela plusieurs mois et que vous n'aviez rien fait pour me trouver une autre bonne maison. Elles ont secoué la tête et ont dit : " Comment est-ce possible ?".

Ils sont aussi attentifs à nous ici dans le refuge que leurs programmes chargés le leur permettent. Ils nous nourrissent, bien sûr, mais j'ai perdu l'appétit il y a plusieurs jours. Au début, chaque fois que quelqu'un passait près de ma cage, je me dépêchais en espérant que c'était toi, que tu avais changé d'avis, que c'était juste un mauvais rêve... ou j'espérais tout au moins que ça soit quelqu'un qui se soucie de moi et qui pourrait me sauver. Quand je me suis rendu compte que je ne pourrais pas rivaliser avec les autres chiots qui folâtraient pour attirer l'attention, je me suis retiré dans un coin de la cage et ai attendu.

J'ai entendu ses pas quand elle s'approchait de moi en fin de journée, et j'ai trottiné le long de l'allée jusqu'à une pièce séparée. Une pièce heureusement tranquille. Elle m'a placé sur la table et a frotté mes oreilles, et m'a dit de ne pas m'inquiéter. Mon coeur battait d'appréhension à ce qui était à venir, mais il y avait aussi un sentiment de soulagement. Le "prisonnier de l'amour" avait survécu à travers les jours. Comme c'est dans ma nature, je me suis plutôt inquiété pour elle. Le fardeau qu'elle porte pèse lourdement sur elle, et je le sais, de la même manière que je connaissais votre humeur chaque jour. Elle a placé une chaîne doucement autour de ma patte de devant et une larme a roulé sur sa joue.

J'ai léché sa main de la même façon que je te consolais il y a tant d'années. Elle a glissé l'aiguille hypodermique habilement dans ma veine. Quand j'ai senti la piqûre et le liquide se répandre à travers mon corps, je me suis assoupie, l'ai examinée de mes gentils yeux et ai murmuré : " Comment as-tu pu ?". Peut-être parce qu'elle comprenait mon langage, elle a dit " je suis si désolée." Elle m'a étreint, et m'a expliqué précipitamment que c'était son travail de s'assurer que j'allais à une meilleure place où je ne serais pas ignorée ou abusée ou abandonnée, où j'aurais à pourvoir moi-même à mes besoins, une place remplie d'amour et de lumière très différent de cet endroit. Et avec mes dernières forces, j'ai essayé de me transporter jusqu'à elle et lui expliquer avec un coup sourd de ma queue que mon " Comment as-tu pu ?" n'était pas dirigé contre elle. C'était à toi, Mon Maître Bien-aimé, que je pensais.

Je penserai à toi et t'attendrai à jamais.

Puisse tout le monde dans ta vie continuer à te montrer autant de loyauté.



Je voulais simplement dénoncer tous ces maîtres peu scrupuleux qui abandonnent leurs chien n'importe où, qui n'ont même pas le courage de les regarder dans les yeux une dernière fois, n'ont même pas le courage de leur adresser une caresse, un mot doux. Tout cela me répugne, au point d'en pleurer. Je crois que j'ai tout dis, ou en tout cas le plus important.
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12/06/2007, 15h32
Oui, on le voit souvent sur des blogs de toutous, ca fait mal de lire ca, il y a aussi pleins d'autres histoires de chevaux par exemple, abandonnés pour l'abbatoir.. c'est triste...heureusement qu'il y a beaucoup plus de chiens heureux!!
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Bouba ma fifille, ma puce, ma chérie....je t'aime.
Lesbebesdebouba.skyblog.com
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12/06/2007, 20h31
J'ai tout de suite senti ta présence et "su" que tu étais là lorsque j'étais encore sous la "couveuse" en train d'essayer de dominer mes petits frères. Ta pésence, je l'ai sentie.

Ton regard était tellement insistant que quelque part, il m'a gênée.

Deux mois plus tard tu es revenue et m'a prise dans tes bras. J'ai tenté de me débattre : tu me connais et tu sais que je suis une forte tête, plutôt indépendante.

Ce qui ne signifie pas que je ne t'aime pas : au contraire, je sais que tu as toujours fait tout pour moi. Mais tu me connais : j'avais envie de tout connaître par moi-même et faire mes premiers pas, toute seule.

Simplement, par moment, vous m'étouffiez, toi et ton amour....

On a vécu 13 ans ensemble. Je ne compte pas le nombre de nuits où je t'ai remonté le moral.

Nous oublierons aussi celles où tu a dû te lever pour me sortir parcque j'avais - une nouvelle fois - bouffé ce qu'il ne fallait pas et que cela m'a rendue malade.

On a vécu de bons moments et de joyeuses fêtes de Noël et aussi des moments trites où on se retrouvait, toutes les deux, assises, au pied des vignes.

Tu pleurais, je ne savais pas pourquoi mais je tentais de te rendre le sourire.

On a nagé ensemble, souvent, et là, tu m'as fait peur, je savais que tu ne savais pas aussi bien naviguer dans les eaux que moi alors je hurlais d'angoisse quand je voyais ta petite tête s'âbimer dans les eaux, tandis que je restais sur la berge, à t'attendre.

Eh oui, je sais, à la fin, je n'ai plus réussi à te suivre.

Je sais que je t'ai fait mal, ce jour-là, ma Bouboule, lorsque je suis tombée sur le sol, victime d'une attaque cérébrale.

J'ai bien vu que tu paniquais. J'avais envie de te rassurer, mais je ne pouvais le faire...

Tu sais bien qu'on sait toutes les deux qu'on a tout fait pour vivre au mieux nos derniers instants.

Tu t'es accrochée à moi tandis que je me suis encore accrochée à la vie encore l'espace d'un été, le temps de te faire à l'idée de nous quitter.

Vois-tu, nous avons au moins au l'occasion de nous serrer dans les bras et de nous dire au-revoir lorsque je suis partie, ce qui n'est pas donné à tout le monde.


Mme Tara









Smiley
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Dans l'écriture, la main parle; et dans la lecture, les yeux entendent les paroles.
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12/06/2007, 20h44
Très émouvant , malheureusement cela arrive trop souvant ou les compagnons à 4 pattes deviennent un fardot. Il existe une chanson qui raconte l'histoire d'un chien venant d'un refuge qui y retourne pour terminer sa vie. Cette chanson est tellement triste que je pleure à chaque fois que je l'entends. Dommage qu'elle soit en allemand sinon je vous l'aurai mise sur le site. Smiley
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