03/11/2007, 00h47
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Du côté de chez Deux-Billes – Dérapages involontaires J’étais en train de rêver : je voyais des nuages qui passaient très rapidement dans le ciel, au-dessus de ma tête. Rien qu’en les voyant, j’avais l’impression de voyager dans le temps. C’’était très beau… C’est là que j’ai entendu les gémissements. Les mêmes que ceux de Mme Tara. Brusquement, je me suis réveillée. Dans la pénombre, j’ai tout de suite reconnu la tête de mon Loulou-Li-Buck. Ses noneilles étaient en alerte, il gémissait et haletait. Depuis le temps, mon cerveau sait capter ce genre de signaux : de Mme Tara à M. Loulou-Li-Buck, ils signifient concrètement : « Je dois absolument aller schier, ce, le plus rapidement possible !!!!! ». Pas la peine de réfléchir : dans ces cas-là, il y a toujours un jean et un pull qui m’attendent. Alors, je fonce dedans et hop, j’attrape une paire de chaussures au passage avant de franchir en courant les portes de l’appartement et de l’immeuble. Une fois arrivée dans le pré voisin, je respire enfin, tandis que l’amour de ma vie se décharge – presque délicatement – d’un surplus qui manifestement le gênait. Polie, je contemple la Lune, l’air de rien (pour ne pas le gêner…). Mais à chaque fois, il faut bien l’avouer, je me fais du souci. Alors, une fois rentrés à la maison, je ne peux m’empêcher d’allumer une cigarette, ce qui me permet – enfin, je le crois – de déterminer la CAUSE du malaise de mon chien. Donc, ce soir-là,, j’ai longuement réfléchi, tout en fumant frénétiquement. Au bout du compte, et n’ayant pas trouvé de réponse plausible à mes questions, j’ai décidé d’aller fermer mes petits yeux, déjà extrêmement atteints par la fatigue… En traversant le salon, je me suis penchée sur MA BÊTE, pour l’embrasser, emplie d’un immense amour. Et c’est là que j’ai découvert que le cœur de mon cœur était couché autour de cette horrible tâche brune et puante qui ternirait à jamais mon magnifique tapis chinois de soie. Désespérée, j’ai pris la décision d’aller me coucher. Tandis que mon Buckinet préféré, pantois, regagnait son panier. Le lendemain, après m’être remise de mes émotions, soit après avoir avalé quelques petits cafés et fumé deux, non, trois cigarettes, j’ai pris la ferme décision de dire un « Adieu » définitif à mon tapis chinois. J’ai donc été l’enterrer à la cave. Non sans efforts : il était très lourd….. J’ai accompli cette tâche difficile – en sueur - sous le regard attentif et mitigé de M. Buck, qui ne m’a pas quittée du regard pendant cette délicate et douloureuse opération. Ses noneilles toujours en veille. Je ne lui ai pas adressé la parole. C’est pas que je lui en voulais, non. Ma foi, ça peut arriver à tout le monde, une petite faiblesse. Mais quand même, MON tapis chinois….. Bref. J’ai commencé par observer la pièce et me suis aperçue, finalement, que « Feu mon tapis chinois » m’avait caché un parquet absolument magnifique, qui n’attendait que mes soins attentifs !! Alors, je me suis mise à l’œuvre : J’ai complètement revu la déco de mon appartement. Il m’a fallu quelques heures et pas mal d’imagination mais au final, je suis assez satisfaite. Mon parquet est mis en valeur, depuis que je le cire avec amour. D’ailleurs, Buck et moi, on adore désormais glisser dessus…… On arrive bien plus rapidement là où on voulait arriver…. Deux Billes
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Dans l'écriture, la main parle; et dans la lecture, les yeux entendent les paroles. |