Au secours, ma chienne (Jack Russell) devient de plus en plus peureuse

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04/06/2012, 15h05
Bonjour à toutes et tous,

J’espère que vous pourrez nous aider, car mon amie et moi sommes inquiets au sujet de notre petite chienne.

Je vous explique, avec autant de détails que possible afin que vous compreniez bien notre situation (désolé pour la longueur du message) :
Ella semble devenir de plus en plus « peureuse » : elle réagit plus intensément aux bruits environnants avec angoisse, gronde, aboie, ses oreilles se mettent aux aguets, son regard est inquiet, son échine se hérisse…
Souvent nous identifions la source de sa peur, mais quelquefois nos oreilles d’humains ne détectent rien.
Quoi qu’il en soit, cela commence à devenir vraiment pesant, notamment lorsque cela ponctue toute la nuit, que cela dérange d’autres personnes…
Je l’avais éduquée, sans trop de peine d’ailleurs, à ne pas aboyer en intérieur, et tout allait bien pendant longtemps.
Puis, quand son comportement a commencé à se modifier, j’ai pensé qu’il était nécessaire de reprendre un peu son éducation, comme c’est souvent le cas avec ces petites boules de poil téméraires connues pour leur propension à « tester le cadre », mais je me rends compte que le problème n’est pas là.

Ella est arrivée chez nous il y a deux ans et 4 mois.
Nous l’avons accueillie bien plus tôt que prévu: pour raison de santé de la personne qui s’occupait de la maman et de ses petits l’adoption a été précipitée : alors que nous devions aller la chercher pour ses 3 mois, nous avons dû la récupérer alors qu’elle n’avait qu’un mois et 3 semaines.
Même si nous étions venus plusieurs fois la voir et passer du temps avec elle, même si nous avions laissé des vêtements avec notre odeur, même si nous avons fait de notre mieux, la transition n’a pas été idéale : en une journée Ella a vu partir ses 4 frères et sœurs, a quitté la maison où elle est née et a été séparée de sa mère. Elle commençait tout juste à manger des croquettes, elle était à peine sevrée d’un point de vue alimentaire, et pas du tout « affectivement », ce qui a fait qu’elle s’est beaucoup attachée à nous, à moi en particulier. Notre vétérinaire a même pensé à un « syndrome d’hyper attachement » en la voyant grimper sur mes épaules (chose qu’elle fait très fréquemment) et se positionner autour de mon cou comme une écharpe.
Une relation très forte et complice nous unit, nous l’emmenons depuis le début absolument partout avec nous. Durant la période d’imprégnation nous vivions en ville, dans un appartement au rez-de-chaussée, elle a rencontré une très grande variété d’endroits, de situations (voiture, camion, train, vélo, tramway, festival, restaurant, plage, forêt…), d’êtres (hommes, chiens, chats, rats…) et il n’y a jamais eu d’expérience traumatisante, donc ses appréhensions ne viennent a priori pas de là.
J’ai toujours eu des chiens, et lorsque nous avons décidé d’avoir Ella je me suis beaucoup documenté à propos des Jack Russel, j’ai approfondi grâce à des lectures et ai bénéficié des conseils éclairés d’un excellent éducateur-comportementaliste canin… Bref, tout s’est très bien passé, pour le mieux même, nous sortons et jouons fréquemment, elle est bien éduquée et équilibrée, je l’emmène à mon travail tous les jours, (elle reste toute la journée sage à dormir, on ne l’entend pas), et sait jouer quand c’est le moment, elle peut nous faire de grands câlins… c’est un bonheur de chienne. Nous l’emmenons tout le temps, partout où nous allons, nous faisons de grandes randonnées, du camping, des soirées autour du feu… même le kayak de mer ne lui fait pas peur.

Il y a une chose qui la terrorise depuis toute petite : le passage du camion-poubelle ! Et, par extension, tout bruit (ex : métallique grinçant, freins de poids lourd..) s’y apparentant.

Il y a par ailleurs une situation qui l’a profondément affectée, et je crois (vous me direz ce que vous en pensez) qu’une partie de problème d’aujourd’hui tient sa source de cette malheureuse expérience : lorsqu’elle était petite, pendant de longues semaines la façade de notre immeuble a été en travaux, et l’échafaudage (ainsi que les ouvriers) étaient juste derrière nos fenêtres puisque nous habitions l’appartement du rez-de chaussée. Je me suis rendu compte (mais au bout de combien de temps ?) que des ouvriers s’étaient amusés, à travers la fenêtre, à asticoter Ella, qui a dû assez mal vivre de voir ces « ombres parlant fort » passer dans le jardin qu’elle avait toujours connu comme étant son/notre territoire, où il n’y avait jamais aucun passage. « Asticoter » est faible quand on voit le paroxysme que son inquiétude atteignait ! La pauvre était terrorisée, son poil se dressait, elle ne pouvait se calmer et réprimer les grondements terribles et les aboiements que son état de stress générait. Et depuis, si elle entend le même accent que celui de ces ouvriers ou des bruits sourds (pouvant rappeler ceux des échafaudages), elle grogne, aboie.
Mais ce genre de situation n’arrive pas souvent.

Maintenant elle devient de plus en plus sensible au moindre petit bruit et gronde et aboie de plus en plus fréquemment ! Cette nuit et aujourd’hui il ne se passe pas une heure « tranquille », et par moments c’est presque du non-stop !

J’ai beaucoup lu de témoignages d’autres personnes, sur différents forums, j’ai parlé de la situation avec nombre de maîtres de chiens, mais à chaque fois les pistes envisagées ne correspondent pas à notre situation : elle n’est pas dans une logique de défense du territoire, elle n’est pas agressive envers les autres chiens (elle aime beaucoup ses congénères et ne manque jamais d’aller les saluer, mais en soumise), elle comprend parfaitement l’interdiction d’aboyer qu’elle respectait… C’est juste que c’est plus fort qu’elle, elle a peur et ne peut pas s’empêcher de l’exprimer et moi je ne sais pas quoi faire pour qu’elle arrête de stresser comme ça et qu’elle arrête de gronder et aboyer! J’ai tout essayé : la rassurer pour commencer, la câliner, jouer avec elle, j’ai également essayé la fermeté, j’ai tenté de l’isoler mieux des stimuli anxiogènes (en restant avec elle ou non), je suis allé avec elle au devant des sources de bruits qui l’inquiètent (ex : les voisins qui descendent les escaliers ou ouvrent la porte du couloir etc etc en la rassurant, en faisant du renforcement positif..) J’aurais tendance à penser que cette dernière option est pertinente mais je ne vois pas de changement qui pourrait me faire penser que je suis sur la bonne voie…
Ma chérie se demande ce que nous avons pu « mal faire » pour qu’Ella soit comme ça…
J’ai demandé conseil à plusieurs vétérinaires, sans obtenir d’aide.
J’envisage de faire appel à un comportementaliste, mais cela ne sera pas possible avant de longs mois et je ne souhaite pas attendre si longtemps ! Je ne veux pas que le problème s’installe durablement, ça me fait mal au cœur de la voir comme ça, et puis notre patience (ainsi que celle des personnes ayant à subir ses aboiements et grondements) s’érode…
Je suis certain qu’il y a parmi vous des personnes qui peuvent nous aider à trouver des pistes, grâce leurs témoignages, je suis certain que vous pouvez nous aider à travers vos questionnements, idées, lectures, partages d’expériences…

S’il vous plaît aidez-nous.

En vous remerciant pour votre patience à me lire (désolé, je sais que j’ai été très long mais cela me paraît nécessaire pour dresser le meilleur tableau de la situation)

Et surtout merci d’avance pour vos commentaires!

Caroline et Joseph


Répondre
04/06/2012, 21h46
Citation:
Jo-et-Caro a écrit :
Ella semble devenir de plus en plus « peureuse » …

… nous avons dû la récupérer alors qu’elle n’avait qu’un mois et 3 semaines….
dans la septième semaine c’est tout à fait dans la normalité !
Citation:
Jo-et-Caro a écrit :
… Je me suis rendu compte (mais au bout de combien de temps ?) que des ouvriers s’étaient amusés, à travers la fenêtre, à asticoter Ella...
Effectivement c’est une mauvaise expérience !
Citation:
Jo-et-Caro a écrit :
Une relation très forte et complice nous unit, nous l’emmenons depuis le début absolument partout avec nous…
…je l’emmène à mon travail tous les jours, (elle reste toute la journée sage à dormir, on ne l’entend pas), et sait jouer quand c’est le moment, elle peut nous faire de grands câlins… c’est un bonheur de chienne. Nous l’emmenons tout le temps, partout où nous allons, nous faisons de grandes randonnées, du camping, des soirées autour du feu… même le kayak de mer ne lui fait pas peur.
Lorsque la mère ne veut plus que ses chiots soit aux mamelles et passent donc à plus solide c’est le sevrage, le détachement des chiots à la mère. Ce que les maîtres doivent faire c’est réaliser un attachement mais sans tomber dans le travers de l’hyper attachement ! Donc on finit par infantiliser le chiot ne pouvant plus ou difficilement se passer de ses maîtres et ne sachant pas prendre d’initiatives devant les stimulations les plus diverses !

Citation:
Jo-et-Caro a écrit :
… (elle aime beaucoup ses congénères et ne manque jamais d’aller les saluer, mais en soumise), …
c’est bien sur une conséquence de l’infantilisation !

Je pense qu’il faut passer par un vétérinaire ou un vétérinaire homéopathe pour l’aider à se reconstruire ! se reconstruire tout en changeant votre comportement vis-à-vis d’elle !
Répondre
04/06/2012, 23h36
pas de souci pour la description, pour comprendre ça aide bien!

7 semaines c'est pas dramatique pour l'avoir, même si c'était un chouilla tot.

vous semblez l'avoir bien sociabilisée, emmenée partout, etc, c'est étonnant qu'elle développe une telle peur, même avec cette mauvaise expérience... elle a peut-etre une fragilité de tempérament de ce coté là sans que vous ayez rien raté de spécial.
Je pense qu'aller au devant du danger et dédramatiser est une bonne idée, tant que vous ne prenez pas une tonalité type "ma pauvre petite fifille tu as peuur heiiin, allez vieeenns mon bébééé n'aaai pas peuuuur", mais plutot une attiture très assurée et décontracte, genre "viens voir c'est cool en fait, c'est marrant", pourquoi pas en utilisant aussi un jouet qu'elle aime bien. Ne forcez pas l'approche, si elle reste à 2 mètres mais pas paniquée c'est mieux qu'un mètre en étant morte de trouille.
attention à la notion de "rassurer" qui peut être mal interprétée par le chien ; selon comment on s'y prend, le chien peut croire qu'on approuve sa peur (on le caresse alors qu'il a peur, il peut croire "caresse=récompense=j'ai raison d'avoir peur").

c'est quand même curieux que ca évolue maintenant... ça fait pas question de "domination" ou autre, ca fait vraiment "phobie"...
ca s'est déclenché d'un coup? y a-t-il eu une période "ok" avant que ca dérape? Est-ce que vous sortez moins? vous baladez vous uniquement en campagne?
devant la télé, quand il y a des bruits dans les films ou autre, elle réagait comment? avez-vous tenté de mettre la télé (de préférence un film ou autre doc avec des bruits de la vie de tous les jours) doucement, puis de plus en plus fort, tout en vaquant à vos occupation pour la désensibiliser à ces bruits ?
Répondre
05/06/2012, 00h05
+1 avec ce qui a été dit avant.
__________________
Caresse et bisous à mon filleule : Farouk Smiley ainsi qu'à ma fieuile la douce et énergique Genka.

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Répondre
05/06/2012, 15h53
à Lebaron:

Bonjour,

Merci pour votre réponse.

(Je n'ai pas trouvé comment citer le passage)
à propos de ceci :

"Lorsque la mère ne veut plus que ses chiots soit aux mamelles et passent donc à plus solide c’est le sevrage, le détachement des chiots à la mère. Ce que les maîtres doivent faire c’est réaliser un attachement mais sans tomber dans le travers de l’hyper attachement ! Donc on finit par infantiliser le chiot ne pouvant plus ou difficilement se passer de ses maîtres et ne sachant pas prendre d’initiatives devant les stimulations les plus diverses !"

Même si nous avons la chance, ou si, pour être plus exact, nous avons fait en sorte de l'emmener le plus possible avec nous, Ella n'est en aucun cas infantilisée et sait parfaitement rester seule.
Nous nous sommes posé la question d'un hyper-attachement mais il s'avère que nous avions dès le départ su trouver la bonne attitude.
Par exemple, dès le début, lorsque nous avons accueilli Ella à la maison, (même si elle était minuscule et qu'elle nous faisait mal au coeur à couiner et pleurer une bonne partie de la nuit) nous ne sommes pas tombés dans le piège et nous ne l'avons pas prise avec nous, elle a eu dès le départ son panier, elle dort dans une autre pièce, et tout se passe très bien.
Au quotidien elle ne me/nous colle pas aux baskets, lorsqu'on part en rando par exemple, et que notre groupe est étalé, elle suit volontiers nos amis qui sont devant, ne revenant que de temps en temps, généralement elle fait preuve de beaucoup d'autonomie et d'initiatives. La problématique ne relève donc ni de l'hyper-attachement ni de l'infantilisation.
Mais merci quand-même d'avoir pris le temps de répondre.
Concernant le vétérinaire, je pensais l'avoir écrit mais nous en avons déjà questionné plusieurs. Je suis ouvert à l'option homéopathie, je chercherai s'il y en a à La Réunion.
En revanche, je ne pense pas que cela soit si grave qu'il s'agisse carrément de reconstruction, ou alors c'est plus grave que ce que je pensais!


Répondre
05/06/2012, 17h24
@Kalash: merci beaucoup pour ta réponse!

Citation:
vous semblez l'avoir bien sociabilisée, emmenée partout, etc, c'est étonnant qu'elle développe une telle peur, même avec cette mauvaise expérience... elle a peut-etre une fragilité de tempérament de ce coté là sans que vous ayez rien raté de spécial.
De nombreuses personnes m'ont dit ça, notre vétérinaire notamment, et j'ai appris à vivre avec, mais le fait que ça se dégrade m'inquiète, hier, à chaque fois que des voisins de l'amie chez qui nous sommes hébergés passaient dans le couloir, relevaient leur courrier etc elle avait peur!
(à sa décharge nous sommes en plein déménagement et nous dormons dans plein d'endroits inconnus).

Citation:
tant que vous ne prenez pas une tonalité type "ma pauvre petite fifille tu as peuur heiiin, allez vieeenns mon bébééé n'aaai pas peuuuur", mais plutot une attiture très assurée et décontracte, genre "viens voir c'est cool en fait, c'est marrant", pourquoi pas en utilisant aussi un jouet qu'elle aime bien.
Tout à fait! Je procède exactement ainsi, depuis qu'elle est toute petite (raison pour laquelle je peux l'emmener partout sans problème), mais je le faisais de façon plutôt instinctive alors ça me fait plaisir de savoir que c'est ainsi qu'il faut procéder!

Mais en fait elle n'a jamais peur d'approcher de quoi que ce soit, c'est juste que quand on est en train de dormir ou même en journée posés et qu'elle entend un bruit provenant de l'extérieur elle gronde et aboie, mais si je me lève et lui dis de me suivre pour aller sur le palier elle vient sans problème (en aboyant, un peu, pas non-stop, mais elle ne le fait normalement pas et je sais que c'est le stress)

Citation:
attention à la notion de "rassurer" qui peut être mal interprétée par le chien ; selon comment on s'y prend, le chien peut croire qu'on approuve sa peur (on le caresse alors qu'il a peur, il peut croire "caresse=récompense=j'ai raison d'avoir peur").
Merci. Pour ça aussi j'avais exactement ce pressentiment et je disais à ma chérie, qui ne faisait que ça, de ne pas la couvrir de caresses etc chaque fois qu'elle aboyait ou grondait sinon ça n'allait pas l'inciter à se taire..

Citation:
ca s'est déclenché d'un coup? y a-t-il eu une période "ok" avant que ca dérape? Est-ce que vous sortez moins? vous baladez vous uniquement en campagne?
devant la télé, quand il y a des bruits dans les films ou autre, elle réagait comment? avez-vous tenté de mettre la télé (de préférence un film ou autre doc avec des bruits de la vie de tous les jours) doucement, puis de plus en plus fort, tout en vaquant à vos occupation pour la désensibiliser à ces bruits ?
Pour répondre à toutes ces questions:
On n'a pas l'impression que ça se soit déclenché d'un coup mais plutôt le sentiment d'une progression, d'où le "plus en plus" de mon titre.
Quoique en y réfléchissant et en lisant des témoignages sur d'autres sujets je réalise que j'avais omis un point important: les déflagrations!
Ella est terrorisée, comme la plupart de nos amis à quatre pattes me direz-vous, par les feux d'artifice et pétards. Et à La Réunion où nous vivons c'est une véritable institution.. Pendant les semaines précédant Noël et jusqu'au jour de l'an (et même après) il paraît que c'est insupportable, qu'on se croirait à Beyrouth... Nous n'étions pas là pendant ces deux semaines justement, Ella est restée à la maison, gardée par notre coloc qui a une chienne également, et qui nous a dit que franchement ça n'avait pas été catastrophique (on nous avait dit qu'à cette période c'était l'horreur, que les pétards et feux d'artifice rendaient les chiens fous et qu'ils étaient nombreux à s'enfuir, affolés, à se faire écraser...) Alors on lui avait demandé de ne même plus la sortir du jardin et de la garder toujours en laisse. Elle nous a rassuré à notre retour en nous disant qu'elle avait eu peur certes, mais pas plus que ce que je décris.

Pas de modification dans les sorties et nous nous baladons plus souvent en ville (marché etc) qu'en campagne.

Nous ne regardons pas la télévision, mais assez régulièrement des films, et elle n'est jamais inquiète. Souvent intriguée, intéressée, elle peut aboyer un coup si dans le film un chien aboie particulièrement, mais c'est tout.

C'est vraiment une réaction que je n'observe que lorsque nous sommes à l'intérieur, et vis-à-vis de bruits extérieurs.. Comme pour les ouvriers.. Mais pourquoi est-ce que ça s'intensifierait si longtemps (>un an) après??
Répondre
05/06/2012, 19h12
ça n'a peut-être pas de rapport avec ces ouvriers.

pour le coup je pense qu'un rendez-vous avec un bon vétérinaire comportementaliste serait salutaire... tout comme chez les humains, de vrais phobies peuvent se développer, et se généraliser en partant d'un seul stimulus puis en gagnant de plus en plus de terrain. Si ça envahit toute la vie de l'individu ça peut valoir le coup de faire appel à un psychiatre, ou dans le cas du chien à un vétérinaire comportementaliste. Mais y en a-t-il à la Réunion??

sinon il faut se dépatouiller avec les moyens du bord... faire des séances de désensibilisation/reconditionnement ? l'un d'entre vous se planque un peu, fait "le bruit" mais pas fort pour que la chienne l'entende mais sans la mettre en panique, et en même temps celui qui est avec la chienne propose un stimulus positif (quelques croquettes qui tombent par terre par exemple, l'avantage c'est que le chien ne peut pas aboyer et les manger en même temps!). A répéter 5 fois, 10 fois, par séquences de quelques minutes, au moins une fois par jour, pendant des jours et des jours, en faisant varier "le bruit" mais en continuant à choisir "des bruits qui font peur". Le but sera de transformer ces "bruits qui font peur" en "bruits qui font venir les croquettes". Ça peut marcher avec autre chose que du bruit aussi mais c'est moins facile à reproduire de façon controlée ; vous croisez le voisin qui fait peur, paf quelques croquettes tombent par terre. Si les croqeuttes ne sont pas assez intéressantes n'hésitez pas à trouver une friandise plus appétente.

C'es un peu "bêtement pavlovien", c'est vraiment du conditionnement basique, mais bon... peut-être qu'en "reprogrammant" bruit=truc cool qui arrive, vous arriveriez à la sortir de cette évolution négative? Smiley
Répondre
07/06/2012, 12h14
Bonjour,

Comme déjà dit précédement, le passage par un comportementaliste semble inévitable. Lui pourra trouver d'où vient la peur.

Kalash a très bien résumé, je ne vois pas grand chose à ajouter.

Simplement, concernant les phobies du chien, il ne faut surtout pas le contraindre à les affronter, car en faisant ainsi, tu conditionnes ton chien dans l'idée qu'il ne peut affronter la chose qu'accompagné de toi.

Tu dois le laisser approcher de la chose de lui même, et tu peux l'y aider, en revanche.

Par exemple, s'il a peur d'un animal, tu peux jouer avec ledit animal pour montrer qu'il est innoffensif, mais sans dire à ton chien "tu vois, il est mignon". Tu joues avec et tu ignores ton chien. Il va regarder, s'interroger, puis, par curiosité, va venir se mêler à la partie.

Pour tes voisins, par exemple, tu peux t'amuser avec et stimuler ton chien. Faire rouler une balle au sol en faisant des passes avec tes amis, en riant, etc... va montrer à ton chien qu'ils sont joueurs, joyeux, gentils, etc... Il ne faut évidement pas qu'il jette la balle à ton chien, sous peine qu'il ppense à une agression. Le voisin peut aussi lui donner la gamelle ou une friandise, indirectement, puis directement. La poser au sol à vue du chien, s'éloigner, attendre que le chien mange, féliciter, puis renouveler l'opération jusqu'à ce que le chien mange à même la main.

C'est un travail difficile que d'éduquer un chien anxieux, mais le Jack va très vite se mettre à son aise, car c'est un chien courageux. Lorsque ses besoins de se dépenser vont apparaître, il va très vite reprendre confiance, si tu le conditionnes à être curieux dès maintenant.

Caresses à ta petite crevette Smiley
__________________
Smiley "Le chien, c'est la vertu qui, ne pouvant se faire homme, s'est faite bête" Smiley

Victor Hugo
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